« Aujourd’hui, des bibliothèques demandent de travailler avec nous. Les braderies ou dons ne leur permettent pas toujours de se défaire de tout, et les associations ne sont pas forcément équipées pour transporter les palettes de bouquins que leur donnent les bibliothèques », indique le dirigeant Renan Ayrault.
10% reversés à la bibliothèque
Plus de 150 000 livres sont triés chaque mois dans ses locaux actuels, à dix kilomètres de Morangis (Essonne) où ils déménagent sur 1000m2. Les livres trop abîmés sont recyclés chez Paprec en essuie-tout, carton, papier journal... Les autres dans un centre de stockage en Haute-Marne, le temps d’être vendus sur le site internet d’Ammareal ou les places de marché comme la Fnac, CDiscount ou Rakuten. Dans tous les genres et tous les prix : certaines perles rares (International Management and International Relations: A Critical Perspective from Latin America, publié en 2010), approchent les 150€.
L’entreprise reverse ensuite 10% du prix de la vente à la bibliothèque ou à l’association donatrices, et 5% aux associations Mots et Merveilles (Nord), le Fonds Decitre (Lyon), Bibliothèques Sans Frontières et le Secours populaire. « Soit 90 000 euros en 2020 », complète le fondateur de 50 ans. Les livres non vendus sont donnés aux écoles et aux associations.
Disques et vinyles
Ancien du e-commerce et entrepreneur dans la téléphonie mobile, Renan Ayrault a découvert en 2012 l’existence de cette activité aux Etats-Unis. De quoi titiller celui qui se présente comme un amoureux des livres… et qui « ne supporte pas de les gâcher ! ». Il lance son entreprise l’année suivante, en reprenant les lettres de prénoms de sa femme et de ses enfants.
Ammareal travaille aujourd’hui avec plus de 300 bibliothèques municipales, départementales, universitaires, de toute la France métropolitaine. La reprise de CDs et vinyles est désormais dans les tuyaux...