Jeff Bezos, patron et fondateur d’Amazon, a présenté ce lundi 19 novembre à New York le lecteur numérique propriétaire qui utilise la technologie du papier électronique. D’une dimension légèrement supérieure à celle d’un livre de poche (19,5 sur 13,4 cm), le Kindle pèse environ 310 grammes, dispose d’un clavier, d’une mémoire interne qui lui permet de contenir environ 200 livres, et est équipé d’un système de connexion similaire à celui d’un téléphone portable. Il est mis en vente à 399 dollars (272 euros), uniquement sur le marché américain : il n’y a pour le moment aucun calendrier de diffusion pour les autres pays.
Ce lecteur est disponible sur
http://amazon.com/kindle, qui propose quelque 88 000 titres numérisés et téléchargeables directement, en moins d’une minute selon le communiqué, sans ordinateur ni wi-fi : le Kindle se connecte à la base livres comme un téléphone portable, dont il utilise la technologie sur ce point.
Les fichiers livres sont au format PRC, développé par Mobipocket, société française reprise par Amazon en 2005. Les Kindle peuvent aussi lire des fichiers Word, HTML, TXT, JPEG, GIF, PNG, et BMP, mais apparemment pas les PDF, format développé par Adobe, dont le libraire en ligne ne veut apparemment pas dépendre.
La page d’accueil du « Kindle Store » met en avant une sélection de la liste des meilleures ventes du
New York Times, à 9,99 dollars au maximum, alors qu’il s’agit de livres reliés (
hardcover) vendus 25 à 30 dollars en librairies. Comme dans son offre
« papier », Amazon propose aussi des abonnements à de la presse, mais peu nombreux : onze quotidiens sont disponibles au format électronique (dont
Le Monde, à 14,99 dollars par mois), et huit magazines (à partir de 1,25 dollar mensuel). Il y a aussi quelque 300 blogs, à 0,99 dollar par mois.