Certes, le chiffre d'affaires de la chaîne (non consolidé) des librairies regroupées sous l'appellation DBH n'a pas fait un saut vertigineux pour son exercice 2010/2011 : 1,657 milliard d'euros, contre 1,653 milliard d'euros pour l'exercice précédent. Mais selon les responsables, qui n'en communiquent pourtant pas le montant, le résultat d'exploitation a nettement augmenté.
"C'est le meilleur résultat depuis cinq ans" , affirment les responsables de cet ensemble atypique dans le paysage de la librairie allemande. Il y a en effet cinq ans que le groupe d'Augsburg Weltbild (édition, librairies) et la chaîne munichoise de librairies Hugendbel se sont associés en joint-venture pour constituer DBH, partant du principe que "l'union fait la force". Ce n'était pas faux. La structure ainsi constituée prend alors la tête du classement annuel des librairies de langue allemande établi par Buchreport, pour se maintenir ensuite solidement au deuxième rang, juste derrière la puissante chaîne Thalia.
En tout premier lieu, DBH mène une stratégie d'investissement très active dans les ventes multiréseaux et la numérisation. D'après GFK, qui estime à 18% la part de marché de DBH dans le commerce du livre, l'entité Weltbild/DBH serait en troisième position dans le classement des sites de commerce en ligne en Allemagne, derrière Amazon et eBay. Pour l'entreprise, les ventes par ce canal ont augmenté de 21% en un an et représente aujourd'hui un tiers du chiffre d'affaires. Selon l'organisme interprofessionnel le Börsenverein, la vente en ligne est actuellement évaluée à 13,8% du marché du livre.
DBH, qui a pour ambition "d'être là où sont les clients", développe également une large offre de livres numérisés de plus de 100 000 titres en langue allemande. Une nouvelle unité a d'ailleurs été créée le 1er juillet à Munich, Digital products, chargée de développer et de coordonner cet aspect de la production.
Loin d'être négligée, la vente en magasin, plus particulièrement développée avec la famille Hugendubel, montre une certaine stabilité. Elle s'appuie sur plusieurs enseignes, dont Hugendubel, pour le modèle le plus classique, mais aussi Weltbild ou Joker, avec des concepts en constante évolution, et la création de six nouveaux points de vente cette année.