Agathe Borne réclame 150 000 euros de dommages et intérêts à PPDA

Patrick Poivre d'Arvor et Agathe Borne

Agathe Borne réclame 150 000 euros de dommages et intérêts à PPDA

Le jugement sera délibéré le 7 septembre.

Par Vincy Thomas,
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 20h04

PPDA, 65 ans, est accusé par Agathe Borne, jeune femme de 25 ans sa cadette avec laquelle il a eu une liaison de 2006 à 2008, d'avoir fait sans son autorisation le récit au jour le jour de leur relation, dans Fragments d'une femme perdue paru en 2009 chez Grasset et qualifié de "roman".

L'avocate de l'une des anciennes compagnes du journaliste et écrivain a plaidé mercredi 8 juin devant le tribunal de grande instance de Paris

Une jeune avocate défendant avec retenue une femme blessée, deux ténors plaidant à l'ancienne pour un journaliste-vedette: les éléments étaient réunis mercredi au tribunal pour une vive guerre des sexes, décidément très à la mode. PPDA est poursuivi pour contrefaçon et atteinte à la vie privée. Agathe Borne réclame 150 000 euros de dommages et intérêts, l'interdiction de la sortie en poche du livre qui s'est vendu à 75 000 exemplaires.


"Ce livre est l'instrument d'une vengeance d'une rare perversité", a dénoncé à l'audience Me Nathalie Dubois, selon qui le journaliste-écrivain a décidé de "punir" cette maîtresse qui avait osé le quitter. "Il n'a pas écrit un livre pour se venger ou se punir. Il n'a pas quinze ans, il a passé l'âge des enfantillages!", a répondu le conseil de PPDA, Me Francis Teitgen.

Selon l'avocate, "le lecteur ne peut départager entre la vérité et ce qui est inventé". "Il est important que chaque écrivain bénéficie de cette liberté de création", mais là, Patrick Poivre d'Arvor "n'a rien créé, il n'a fait que commenter son agenda de l'époque!"

"Submergée par la honte", Agathe Borne aurait, en un mois, convaincu son mari et ses enfants de partir aux Etats-Unis". Un traumatisme que Me Teitgen balaie d'un revers de manche: "Quand on est une star, il faut assumer aussi le côté pesant de la notoriété."

Certes, a reconnu le défenseur, "il y a des parcelles d'Agathe Borne dans ce personnage", mais "la réalité de ce livre, c'est l'auto-fiction, (...) un genre littéraire qui vient mélanger la vie réelle et la vie rêvée, la réalité et un fantasme".

Outre cette atteinte à l'intimité de sa vie privée, Mme Borne dénonce des faits de contrefaçon. Plus précisément, elle reproche à son ancien amant d'avoir publié onze lettres d'amour qu'elle lui avait adressées. En effet, l'ouvrage devient vite un roman épistolaire où s'entremêlent les lettres de Violette et de son amant Alexis.

Le délibéré est prévu pour le 7 septembre.
15.04 2015

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