Le poète Syrien Ali Ahmad Said Esber remporte le prix international de poésie Joan Margarit. Aussi connu sous le pseudonyme d’Adonis, il est considéré comme une figure emblématique de la poésie arabe contemporaine.
Ce prix international récompense l’œuvre de poètes étrangers ayant une carrière longue et reconnue. Il permet de promouvoir ces écrivains dans les deux langues du poète Joan Margarit, le catalan et l’espagnol, décédé en 2021, auquel le prix rend hommage.
Le jury applaudit la carrière d’Adonis et « son œuvre lyrique de qualité incontestable », qui a contribué au « dialogue culturel entre les civilisations de l’Orient et l’Occident ». Le poète remercie le panel : « C’est un honneur de recevoir ce prix car il contribue, comme ce fut le désir de Joan Margarit, à créer des ponts entre les différentes cultures ».
Un poète internationalement reconnu
Né en Syrie en 1930 et grandissant au Liban, Adonis est l’auteur de multiples recueils comme Chants de Mihyiar le Damascène (1961), Livre des métamorphoses et de la migration dans les provinces du jour et de la nuit (1965), Tombeau pour New-York. Prologue à l’histoire des tâ’ifa (1971) ou encore la trilogie Le Livre (1995, 1998, 2002).
Il a reçu tout au long de sa carrière de multiples distinctions comme le Prix Goethe 2011, le Stig Dagerman en 2016 et le PEN/Nabokov en 2017.
Le jury se composait de Javier Santiso, fondateur de la maison d’édition la Cama Sol, Luis García Montero, directeur de l’Instituto Cervantes et poète, Héctor Abad Faciolince, écrivain, Ana Santos, ex-directrice de la Bibliothèque Nationale d’Espagne et Monica Margarit, fille du poète.