Une association et des ambitions pour les conservateurs territoriaux de bibliothèques
Les conservateurs territoriaux de bibliothèques rencontrent ces 1er et 2 décembre d’autres managers à Strasbourg. Ils se rassemblent aussi dans une nouvelle association, pour expliquer et imaginer l'avenir de leur fonction. L’occasion de faire le point sur ce métier.
Quel est le point commun entre les administrateurs, les ingénieurs en chef et les conservateur territoriaux ? Ce sont des fonctionnaires de la haute fonction publique, qui se retrouvent les 1er et 2 décembre aux Entretiens territoriaux de Strasbourg (ETS). « Mais le conservateur territorial de bibliothèques est trop peu connu, notamment auprès des élus », déplore William Jouve, conseiller livre, archives, économie du livre et langue française à la Drac Paca, et président de l’Association des conservateurs territoriaux des bibliothèques, tout récemment créée pour mieux les faire connaître.
Pas seulement de la culture
Numérique, emploi… « La lecture publique croise le politique, le social. Nous sommes liés aux musées, aux conservatoires de musique, de danse, de théâtre mais aussi à Pôle emploi. On veut rappeler à l’Etat que les bibliothèques ne sont pas qu’un lieu culturel », défend, le passe sanitaire en ligne de mire, le fonctionnaire qui a devoir de neutralité.
Des cadres A+
C’est même un A+, le plus haut grade de la fonction publique. « Nous faisons de la politique publique , répondons aux besoins des usagers et encadrons des équipes », définit l’un des quelque 600 conservateurs des bibliothèques publiques en France. Tous ne restent pas en bibliothèque, ajoute-t-il : « L’une va par exemple rejoindre une préfecture de Paca. D’autres deviennent directeurs généraux des services. »
L’école : l’Inet
L’institut national des études territoriales forme les futurs cadres de direction de la fonction publique territoriale : administrateurs territoriaux (qui occupent des postes de direction dans les villes de plus de 40 000 habitants, en département, région…), les ingénieurs en chef (directeur de l’environnement, de l’aménagement territorial…), les conservateurs du patrimoine (qui exercent dans des musées, monuments historiques, services d’archives…) et les conservateurs de bibliothèques (directeur de médiathèque ou bibliothèque, de réseau de lecture publique, responsable de collections…).
La formation des conservateurs dure 18 mois, dont huit en stage sur le terrain.
Intégrer l’ISP ?
Mais pour le moment, ils ne sont pas intégrés dans l’Institut du service public, qui remplacera l’ENA en janvier. La Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques s’est montrée ouverte à reconsidérer la question. « Amélie de Montchalin veut ouvrir l’encadrement supérieur de la fonction publique à un vivier de profils plus vaste et moins formaté. Nous avons justement des profils plus diversifiés et plus féminins - 73% de nos effectifs le sont, là où les cadres d’emploi A+ des collectivités ne dépassent pas les 50% », indique Anaïs Laborde, vice-présidente de l’ACTB et directrice adjointe des médiathèques de Créteil diplômée de l’école nationale des Chartes.
Sept membres du bureau
Marie Cinotti, la secrétaire générale de l’association et directrice du sud du réseau de médiathèques de Seine-et-Marne, s’est formée à l’Université de Toulouse. La trésorière Sophie Pilaire est responsable de la médiathèque Jacques Prévert (Hauts-de-Seine).
Eva Stein indique elle avoir été guide interprète à Paris, géré un café-restaurant dans un village du Vaucluse puis la qualité des services de l'hôtel Métropole Monte-Carlo, avant de prendre poste à la BMVR de Nice et de s’occuper des partenariats avec la filière culturelle au sein de l’association des conservateurs.
A la veille, c’est Jean-Philippe Bard, coordinateur du réseau de lecture publique Bresse Louhannaise Intercom’. Et pour compléter le bureau : Elena Da Rui, chargée de la prospective et directrice des médiathèques de Créteil, est passée par Sciences Po Lyon.
Photo ACTB
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