Après les Schtroumpfs, le Tintin de Steven Spielberg sortant sur les écrans européens, américains ou chinois, dope les ventes de droits d'albums à l'étranger. Des cessions de droits qui apportent des entrées d'argent non négligeables en ces temps difficiles. Casterman travaille avec une dizaine d'éditeurs étrangers pour la publication des six titres dérivés du film Tintin. Et consécration, un album d'Hergé est apparu pour la première fois dans la sacro-sainte liste des best-sellers du New York Times. "Nous venons de signer cette année nos premiers contrats avec les Etats-Unis", s'enthousiasme Jean Paciulli chez Glénat qui, avec la licence du Petit Prince, a vendu des droits un peu partout dans le monde. "Le marché américain s'ouvre", confirme François Pernot chez Média-Participations, qui note que Blacksad connaît un beau succès outre-Atlantique.
Si tout doucement les Américains réfléchissent à développer une offre bande dessinée, d'autres pays s'ouvrent avec beaucoup de volontarisme comme « la Chine, la Russie ou les pays de l'Est », selon Jean Paciulli. "Nous faisons en effet le constat d'un net développement et d'une véritable réceptivité des pays de l'Est envers notre catalogue, affirme Audrey Bonnemaison, responsable des droits chez Ankama. Nous y développons récemment notre stratégie d'implantation "transmédia" notamment en Russie, où le MMORPG (1) Dofus vient de voir le jour. Nous sommes déjà en contact avec des éditeurs russes afin de leur proposer nos propriétés intellectuelles."
(1) Jeux de rôle en ligne multijoueurs.