L’érotisme aura une nouvelle fois porté les meilleures ventes de fiction, après l’irruption de Cinquante nuances de Grey (Fifty shades) en 2012. La trilogie d’E. L. James, dont seul le premier volume figurait en tête du palmarès de 2012 avec 415 900 ventes, rafle les trois premières places du Top 100 des romans, totalisant à elle seule 1 473 100 ventes, 1 515 400 avec le coffret (64e). Elle a entraîné dans son sillage Beautiful bastard (19e) et Beautiful stranger (60e) de Christina Lauren, qui se sont vendus à 139 100 exemplaires au total, et la trilogie Crossfire de Sylvia Day (32e, 33e, 51e), qui totalise 180 400 ventes.
2013 est aussi l’année de Lattès car l’éditeur des trois volets de Fifty shades occupe aussi la 4e place avec Inferno de Dan Brown (424 100 ventes). Il cumule près de 2 millions de ventes avec 4 titres seulement.
Des scores élevés.
Malgré un contexte économique difficile, les scores de 2013 sont élevés : 1 titre dépasse les 500 000 ventes, 3 suivent entre 400 000 et 500 000 (contre 1 en 2012), 2 entre 300 000 et 400 000 (contre 4 en 2012). En tout, 17 titres (contre 18 l’an dernier) sont au-delà des 100 000. Le nombre de volumes vendus - 8 125 900 (contre 7 624 400 en 2012) - et le chiffre d’affaires - 160 646 150 (contre 151 457 157 euros en 2012) - sont supérieurs à ceux de l’année précédente.Habitués des sommets des meilleures ventes, Guillaume Musso (5e avec Demain, 335 800 ventes) et Marc Levy (7e avec Un sentiment plus fort que la peur, 262 700 ventes), sont tous deux en léger retrait. Tandis que le Goncourt 2013, Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, est plutôt un bon cru (300 200 ventes). La surprise vient de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas, un premier roman loufoque paru au Dilettante, qui atteint 178 700 ventes.
Parmi les prix d’automne, outre le Goncourt, on remarque au palmarès le Goncourt des Lycéens, Le quatrième mur de Sorj Chalandon (71 700 ventes) ; le Femina étranger, Canada de Richard Ford (67 600) ; le prix du Roman de l’Académie française, Plonger de Christophe Ono-dit-Biot (60 900) ; le prix Médicis, Il faut beaucoup aimer les hommes de Marie Darrieussecq (49 800) ; l’Interallié, Moment d’un couple de Nelly Allard (30 200) ; et le Femina, La saison de l’ombre de Léonora Miano (27 100). Les prix 2012 ont continué de se vendre, comme Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari (prix Goncourt), Peste & choléra de Patrick Deville (Femina), et Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka (Femina étranger).
Des livres drôles.
Les lecteurs ont aussi plébiscité les livres drôles, notamment les comédies de Gilles Legardinier, Complètement cramé ! (59 800 ventes, 40e) et Et soudain, tout change… (51 600, 48e), mais aussi L’analphabète qui savait compter (80 200, 22e), le nouveau roman de Jonas Jonasson (auteur du Vieux qui ne voulait pas souhaiter son anniversaire) ; La première chose qu’on regarde (85 100, 21e), une histoire d’amour par Grégoire Delacourt (auteur de La liste de mes envies, 55e dans le palmarès) ; et Vengeance en Prada (78 900, 24e) de Lauren Weisberger, suite du Diable s’habille en Prada.Le public a aussi goûté l’histoire douce-amère des Gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (72 000 ventes) ; Juste avant le bonheur d’Agnès Ledig (68 800), prix Maison de la presse ; et L’appel du coucou, le polar de J. K. Rowling, écrit sous le pseudonyme de Robert Galbraith (53 100 ventes). C. C.