A la veille de l'inauguration du Salon du livre de Paris, jeudi 25 mars, le Bief a organisé les 23 et 24 mars son traditionnel séminaire professionnel en invitant cette année 22 éditeurs turcs à aborder avec leurs homologues français les enjeux majeurs du marché du livre en Turquie et en France, et à échanger autour des principaux secteurs éditoriaux.

Le séminaire s'est ouvert mardi par l'exposition des questions liées à l'organisation de la chaîne du livre et aux dispositifs d'accompagnement des métiers de l'édition (droit d'auteur, fixation du prix du livre, fiscalité, aides publiques) en Turquie et en France.

Plusieurs conférences ont permis à des éditeurs turcs et français de présenter leur politique éditoriale respective en littérature, jeunesse, livres illustrés et sciences humaines.

“En Turquie nous lisons et traduisons beaucoup de penseurs français, fait valoir Müge Gürsoy, des éditions Métis. J'aimerais qu'en France on lise aussi les travaux de nos intellectuels”.

Plusieurs éditeurs ont par ailleurs déploré l'agressivité commerciale de certains éditeurs anglo-saxons ou européens qui favorisent, lors des cessions de droits, le meilleur enchérisseur au détriment de la qualité des catalogues.

“La vente aux enchères n'est absolument pas une pratique française, a répondu Alain Gründ, fraîchement reconduit à la présidence du Bief. Nous préférons les partenariats durables, et c'est pourquoi nous organisons le type de manifestations à laquelle nous assistons depuis deux jours”.

S'ils auraient préféré une invitation d'honneur au Salon du livre de Paris, comme ils l'ont à plusieurs reprises rappelé pendant le séminaire, les éditeurs turcs seront de toute façon très présents à la porte de Versailles, où ils invitent leurs confrères français à découvrir leur édition vendredi 26 mars à 12 h sur le Pavillon turc (U71), ainsi qu'au travers d'une série de conférences intitulée “Toutes les couleurs de la Turquie”.