« On ne s’est jamais autant amusées, c’est de la bonne fatigue. Il y a de l’excitation et c’est merveilleux de travailler et rencontrer des gens », racontent Sophie Bogaert et Gaëlle Belot, éditrices créatrices de Fugue. Lancée fin 2022, la maison d’édition s’oriente vers de la littérature générale et musicale, et a publié 6 titres dès sa première année dont Nelson Freire d’Olivier Bellamy, Le Monde de Bach de Gilles Cantagrel et récemment Rose Museau de Jean-Pierre Ancèle paru le 5 janvier 2024. « On avait déjà des contacts avec des auteurs de Buchet-Chastel, notre maison est nouvelle mais pas nous », racontent les deux éditrices qui avancent grâce à leur expérience et leur réseau au sein de leur précédente maison d’édition. « On pensait que ça serait compliqué, car nous sommes petites, mais pas du tout, c’est un déroulé naturel, il faut du temps pour que Fugue se fasse une place », exposent-elles lucidement.
À la poursuite d'une stabilité
Malgré cette continuité, Fugue évolue avec un challenge de taille, celle d'un petit éditeur qui démarre et doit trouver des activités annexes pour faire entrer de l’argent. Sophie Bogaert et Gaëlle Belot lancent le projet Les Fugueuses, un service de lecture à voix haute de grands textes par des comédiens. Ils interviennent devant divers publics notamment des lycéens. Egalement tournées vers l’audio, les deux éditrices déclinent leurs livres édités en formats audio disponibles sur Kobo, lus par des comédiens ou les auteurs eux-mêmes.
L’an 2 de la Fugue sera animé par Perséphone, le 2e roman de Caroline Bouffault après Thelma, récompensé de la mention du public du Hors concours. Deux œuvres musicales seront également éditées en plus d’un titre de Tatiana Arfel à paraître pour la rentrée littéraire 2024. L’objectif visé cette année est de réaliser un succès pour « moins courir avec les Fugueuses et plus gagner avec Fugue ». Une échappée éditoriale plaisante et même souhaitée. « C’est flippant, excitant et surtout plus marrant quand c’est notre projet ».
