A l’occasion des vingt ans de la mort de Léo Ferré, disparu le 14 juillet 1993, différents livres thématiques sur sa vie, ses chansons et ses engagements sont proposés. Annie Butor, la fille de Madeleine Rabereau, qui fut la compagne de l’artiste pendant dix-huit ans, réhabilite la mémoire de sa mère dans Comment voulez-vous que j’oublie… : Madeleine et Léo Ferré, 1950-1973, préfacé par Benoîte Groult et édité par Phébus le 5 avril. A partir de documents inédits, elle raconte leur amour fusionnel, ses souvenirs d’enfance, ses bonheurs et ses tristesses.
Plusieurs biographies sont par ailleurs annoncées. Outre le Dictionnaire Ferré de Robert Belleret paru le 27 février chez Fayard, l’une de ses biographes, Jocelyne Sauvard, publie en mai Léo la nuit, non-stop, une édition augmentée de la pièce de théâtre Léo la nuit (La Petite Phrase, septembre 2011). L’auteure avait déjà signé Léo Ferré, un artiste vit toujours demain (Mélis, 2010). Louis-Jean Calvet publie Léo Ferré le 3 avril chez Archipoche, Jacques Vassal Léo Ferré, l’enfant blessé : un homme aux semelles de rêve le 18 avril au Cherche Midi, tandis que le journaliste de Libération Ludovic Perrin vient de finir On couche toujours avec des morts (Gallimard, 15 mai) où il décrypte les phrases et les comportements du chanteur, en questionnant les proches afin de mieux comprendre l’homme qui se cachait derrière l’artiste.
Enfin, la voix du poète se fera de nouveau entendre puisque Le Cherche Midi édite un florilège de phrases et de bons mots de Léo Ferré, le 16 mai, Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir : mots d’amour et autres provocations, et que Points « Poésie » proposera le 24 mai Poète… vos papiers !, l’unique ouvrage de poésie de Ferré publié en 1956 et indisponible depuis quinze ans. Gallimard prévoit aussi une intégrale de ses textes à paraître en septembre sous le titre Les chants de la fureur. A.-L. W.