Pierre Perret a obtenu gain de cause, vendredi 13 mai, dans le procès en diffamation qu'il avait engagé contre Sophie Delassein, journaliste du Nouvel Observateur, qui mettait en doute ses rencontres avec l'écrivain Paul Léautaud (1872-1956) dans les années 1950.

La journaliste a été condamnée à 2 000 euros d'amende et Denis Olivennes, directeur de la publication du Nouvel Observateur au moment des faits, à 1 000 euros. Ils devront également verser 10 000 euros de dommages et intérêts à Pierre Perret, ainsi que 8 000 euros de frais d'avocat.

Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que la journaliste avait «manqué de prudence dans l'expression» en publiant contre Pierre Perret «un réquisitoire d'une singulière violence, insoucieux du contradictoire».

Alors que Pierre Perret dit avoir rencontré Paul Léautaud à plusieurs reprises à son domicile de Fontenay-aux-Roses, Sophie Delassein avait affirmé qu'il n'en était rien dans un article de janvier 2009 intitulé «Perret et le pot aux roses». Selon elle, le chanteur aurait inventé cette histoire «pour briller aux yeux de Brassens». Elle relevait des incohérences de dates dans les différentes versions livrées par le chanteur et l'accusait de «piller» les textes d'autres poètes.

C'est un «tissu d'ignominies (...) sans fondement», s'était insurgé Pierre Perret, se disant «profondément blessé».