Après avoir obtenu le feu vert des organismes de concurrence dans les pays où les marques d’édition Penguin et Random House sont implantées, l’allemand Bertelsmann et le britannique Pearson ont officiellement signé, le 1er juillet, le contrat de création du nouveau groupe Penguin Random House. Les négociations avaient débuté fin octobre 2012.

Comme les partenaires l’avaient annoncé, Bertelsmann détient 53 % du capital de la nouvelle entité, et Pearson en détient 47 %. Le nouveau groupe, dont le siège est à New York, réalise un chiffre d’affaires d’environ 3 milliards d’euros, emploie plus de 10 000 salariés et développe quelque 250 marques d’édition. Les activités de Penguin Random House s’étendent sur tous les continents : Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande et Inde, où étaient déjà présents les deux éditeurs, mais aussi en Espagne et en Amérique latine, fiefs de Random House, et en Asie et en Afrique du Sud où Penguin développait des activités. De la nouvelle configuration sont exclues les activités de Random House en Allemagne, que Bertelsmann continue à exploiter directement : implantée à Munich, la filiale allemande a réalisé en 2012 un CA de 344 millions d’euros. De son côté, Pearson conserve l’utilisation exclusive de la marque Penguin pour certains produits éducatifs développés dans le monde.

Penguin Random House est présidé par John Makinson, P-DG de Penguin depuis 2002, et Markus Dohle, P-DG de Random House depuis 2008, en assure la direction exécutive. Le conseil d’administration, qui réunit neuf personnalités venant de chacun des deux groupes, comprend notamment Thomas Rabe, président de Bertelsmann, et John Fallon, patron de Pearson. Pour Thomas Rabe, « cette fusion est la meilleure réponse possible à apporter aux évolutions de l’industrie du livre, aussi bien dans la diversité des contenus, le soutien des auteurs, la distribution que dans toutes les techniques et les marchés porteurs d’avenir ». Annie Favier