Françoise Fougeron séchera la prochaine rentrée : après vingt-six ans passés chez Nathan, la directrice générale du scolaire de la maison d’édition prend sa retraite, laissant à ses remplaçantes le soin de s’occuper de la prochaine réforme au primaire et au collège. Fidèle à son tempérament, elle bouillait d’impatience encore au printemps : "On a envie d’y aller, on aimerait bien démarrer la course", déclarait-elle, mais les auteurs des programmes lui ont joué un vilain tour, en prenant plus d’un an de retard et en la privant d’un nouveau défi.
Le périmètre dont elle avait la charge sera divisé en deux nouvelles "business unit" (BU) selon la terminologie de la filiale d’Editis présidée par Catherine Lucet. Delphine Dourlet, 46 ans, est nommée directrice de la BU Nathan secondaire. Entrée chez Nathan en 1995, elle en dirigeait depuis 2008 le secteur lettres et sciences humaines. Elle sera secondée par Béatrice Rigaud et Stéphane Luciani pour "relever les lourds défis que constituent la réforme du collège, les changements de programmes et le plan e-education", indique le communiqué interne du groupe. Marie-Hélène Tournadre devient directrice de la BU Nathan école, auparavant un département dont elle avait la responsabilité depuis 2000. Elle devra "développer la part de marché et la rentabilité de l’ensemble Nathan MDI [Maison des instituteurs] sur l’élémentaire et poursuivre la conception et le déploiement de dispositifs d’enseignement et d’apprentissage innovants". Comme pour le collège, il s’agira de préparer dans l’urgence des manuels adaptés aux nouveaux programmes du primaire, renouvelés dans toutes les disciplines et à tous les niveaux pour la rentrée 2016, alors que leur version définitive n’est pas encore connue.
Côté commercial, Nathan est par ailleurs au milieu d’une réorganisation de son équipe de délégués pédagogiques, invités à évoluer vers des fonctions de représentants et à soutenir la diffusion numérique, ce qui devrait aboutir à quelques départs, même si des mutations ou des transferts sont proposés aux salariés concernés. Hervé Hugueny
