"On se dit qu'ils devraient être libraires. Vous auriez vendu des milliers de livres !", lance le président du Goncourt des détenus, Didier Decoin au jury. Jeudi 14 décembre s'est tenue, au Centre national du livre (CNL) à Paris, la remise du prix Goncourt des détenus. Comme pour sa première édition, le jury composé de détenus de 40 établissements pénitentiaires a désigné comme lauréat un premier roman, celui de Mokhtar Amoudi, Les conditions idéales. Le roman est paru chez Gallimard en août dernier. "C'est un immense honneur que vous m'avez fait !", a remercié Mokhtar Amoudi.
Présente durant la cérémonie, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a rappelé l'importance d'horizons nouveaux quand on vit en détention : "Cela nous dit tout du pouvoir de la lecture. Elle nous aide à nous emparer de l'avenir et j'espère qu'elle vous guidera dans cette nouvelle vie d'après peine."
Créé en 2022, le prix Goncourt des détenus est porté par le Centre national du livre, opérateur du ministère de la Culture, et le ministère de la Justice, sous le patronage de l'Académie Goncourt, sans oublier le rôle de nombreuses associations comme Lire pour en sortir, Graine de lire ou Pour ainsi dire. Il permet à 600 détenus de lire et de débattre des livres sélectionnés par le prix Goncourt, le tout ponctué de rencontres avec des auteurs.
L'année dernière, Sarah Jollien-Fardel avait été récompensée pour son roman Sa préférée paru chez Sabine Wespieser.