"Pour le temps d’une attente, d’un voyage ou d’une insomnie", disait le slogan lorsque, en 1993, les Italiens Maurizio Medico et Nata Rampazzo fondaient les éditions Mille et une nuits et créaient en France le "livre à 10 francs". Inspiré du modèle italien du livre à 1 000 lires, le concept séduit immédiatement le public, mais suscite parmi les éditeurs et les libraires les critiques de ceux qui y voient un fossoyeur de l’édition, avant que plusieurs collections de poches s’emparent à leur tour de ce marché. Vingt-trois ans après sa création, "La petite collection", qui regroupe la quasi-totalité de la production, "se maintient, avec une quinzaine de parutions par an", indique Sandrine Palussière, directrice littéraire chez Fayard, dont Mille et une nuits est désormais une marque. "2016 sera une année charnière. Repenser "La petite collection" devrait être le prochain chantier de la maison", précise-t-elle, ayant déjà relancé ses marques Mazarine et Pauvert. Entre ses deux axes principaux, la littérature d’idée et l’humour - le philosophe fictif Jean-Baptiste Botul y a 4 titres -, la marque multiplie les propositions, misant sur l’actualité (des lettres de Poussin parues en juin, à l’occasion d’une exposition au Louvre) ou sur des personnalités pour faire connaître de la littérature oubliée, à l’image de Greffe mortelle de Marc Agapit, préfacé par Philippe Vasset. "C’est une initiative que l’on va développer, avec cinq titres en moyenne chaque année", annonce Sandrine Palussière, qui ne perd pas de vue l’esprit Mille et une nuits : "Faire des livres qui étonnent, tout en apportant une stimulation littéraire et intellectuelle."

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