La publication, début février, par Mediapart et Radio France d'extraits d'une note des services du renseignement français rouvre, vingt-cinq ans après, le débat sur le déclenchement du génocide rwandais, qui a fait plus de 800 000 morts en cent jours, principalement parmi la minorité tutsie. L'avocat Fabrice Epstein qui a défendu en 2014 le premier officier rwandais jugé en France pour son rôle dans le génocide, revient sur ce procès avec Un génocide pour l'exemple (Cerf, 28 février). Frédéric Debomy et Emmanuel Prost sont allés recueillir les témoignages de certains rescapés pour la bande dessinée Full stop (Cambourakis, 6 mars). La sociologue Esther Mujawayo, qui a échappé aux massacres avec ses trois filles, raconte son parcours dans Survivantes : Rwanda, histoire d'un génocide (L'Aube, 7 mars), de sa naissance dans un village tutsi à sa nouvelle vie en Allemagne.
Paraissent également le récit personnel Le dernier Tutsi par Charles Habonimana (Plon, 21 mars) et l'édition des Cahiers de mémoire, Kigali, 2014 (Classiques Garnier, 25 avril) réunissant, sous la direction de Florence Prudhomme, des témoignages sur la guerre civile. François Graner et Raphaël Doridant signent, sous une coédition Agone-Survie, l'enquête L'Etat français et le génocide des Tutsis au Rwanda (15 mars), quand l'universitaire Ornella Rovetta livre l'étude Un génocide au tribunal : la justice internationale et le Rwanda (Belin, 27 mars).