Le 21 mai, le 6e Shoot the Book! change de format et s'étend désormais sur toute une journée. La Scelf, l'Institut français, le Bief, la Sofia, La Copie privée, le CFC et Film Paris Région lancent « Shoot the Book! Rendez-vous », avec l'appui du Marché du Film. Près de 120 professionnels sont déjà inscrits à la séance de pitchs du matin, et environ 50 producteurs l'après-midi, pour rencontrer les 40 éditeurs et agents de 11 pays qui débarquent à Cannes. « L'enjeu est évidemment qu'il y ait le plus possible de producteurs internationaux », explique Nathalie Piaskowski, la directrice générale de la Scelf. Nicolas Roche, directeur général du Bief, rappelle que « l'audiovisuel est un axe de développement indispensable pour l'édition. L'événement permet à beaucoup d'éditeurs de se mettre en lien avec des producteurs mais aussi de se structurer. » « Les deux secteurs restent hermétiques, il y a une méconnaissance des uns et des autres », confirme le producteur Reginald de Guillebon. Responsable des droits de La Découverte, Delphine Ribouchon s'étonne que « certains producteurs semblent encore ignorer la notion de copyright relative aux droits d'adaptation audiovisuelle d'un ouvrage ».
Shoot the book! permet aussi de « créer des réflexes d'adaptation systématiques, sans frontières et sans barrières de la langue », souligne Nathalie Piaskowski. Pour Maÿlis Vauterin (Stock), parce que le financement des films est de plus en plus compliqué, « nous avons besoin de ce genre de rencontres pour trouver des partenaires étrangers ».
« Nous mettons en place des rendez-vous réguliers pour que les éditeurs français apprennent à connaître leurs interlocuteurs internationaux », ajoute le directeur général du Bief. Delphine de la Panneterie (Robert Laffont-Julliard) ne s'attend pas « à signer un contrat dans la journée. L'important, dit-elle, c'est de nouer un lien puis de les retrouver à Shoot the Book! Los Angeles, en novembre. »
D'après Nicolas Roche, « l'évaluation se fera à partir d'une analyse qualitative des éditeurs ». Toutefois, les chargés de droits interrogés considèrent qu'il faut laisser du temps au marché pour s'installer. Selon Maÿlis Vauterin, « il faut accepter que c'est une première fois, et que nous participons à la construction d'un événement ». V. T.