Ministre de l'Education nationale à la fin des années 1930, Jean Zay revient sur le devant de la scène comme référence en matière de démocratisation de l'instruction, cité notamment par François Hollande durant sa campagne présidentielle. Ce Jules Ferry du Front populaire, arrêté et assassiné par le régime de Vichy, est le parrain de la promotion 2012 de l'Ena (dont il est à l'origine) et fait l'objet de deux ouvrages. L'historien spécialiste de l'enseignement Olivier Loubes vient en effet de publier le 3 octobre une biographie Jean Zay, républicain jusqu'au martyre chez Armand Colin, où il revient sur cette figure majeure et méconnue de l'histoire, qui a fixé les premières bases de la démocratisation du secondaire et créé le CNRS ou le Festival de Cannes. Par ailleurs, L'affaire Jean Zay : une mémoire assassinée de Gérard Boulanger, dont la publication a été repoussée une première fois, devrait paraître le 9 janvier chez Calmann-Lévy.
Son héritage, et particulièrement la question de l'éducation populaire, sera aussi au coeur de l'actualité éditoriale. Les Liens qui libèrent s'associent à Cassandre-Horschamp pour publier Education populaire : une utopie d'avenir le 7 novembre, un livre illustrant l'histoire du mouvement d'éducation populaire qui s'est développé à partir de la Libération. Ce sera aussi le sujet de L'éducation populaire : l'urgence d'une utopie, réalisé sous la direction de Jean Caune et Nicolas Roméas, que les Presses universitaires de Grenoble ont programmé le 2 novembre. Enfin, le président de la Ligue de l'enseignement, Jean-Michel Ducomte, revient sur l'histoire et les finalités de ce mouvement de pensée dans L'éducation populaire, à paraître le 2 novembre chez Privat.
