Les salariés d’Editis, ex-filiale de Wendel, ont publié le 4 juin une lettre ouverte au président de la République, au ministre du Travail, à la ministre de la Culture, et à la présidente du Medef, qu’ils ont également déposée au siège de l’entreprise, avenue des Champs-Elysées à Paris.

Ils veulent ainsi d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la spoliation dont ils s’estiment victimes dans le partage de la plus-value réalisée sur la vente de leur groupe à Planeta, effective depuis le 30 mai.

“Le produit net de la cession s'élève, pour Wendel, à 500 millions d'euros. Une dizaine de cadres dirigeants du groupe Editis vont, dans le cadre d'un montage financier tout à fait légal, toucher près de 35 millions d'euros à l'issue de la vente”, indique ce courrier.

Rappelant la forte progression de la rentabilité accomplie en quatre ans et l’austérité salariale observée dans la plupart des filiales, ils expliquent ensuite la revendication ouverte “pour obtenir le versement d'une partie de la plus-value à la réalisation de laquelle ils ont largement contribué”, qui s’est traduite par une prime exceptionnelle de 600 euros bruts, “dérisoire au vu des 500 millions d'euros de produit net dégagé”.

Dénonçant la fin de non-recevoir face aux demandes de négociation supplémentaire, “les salariés jugent que 5 % de la plus-value réalisée représenterait une prime d'un montant plus juste”.

”Nous nous tournons vers vous afin de vous alerter sur ces méthodes archaïques que vous avez à cœur de dénoncer et qui s'appliquent, cette fois, aux salariés d'un groupe d'édition qui œuvrent chaque jour pour le rayonnement de la culture française en Europe et dans le monde”, ajoutent-ils.