Il est l’un des scénaristes de bande dessinée les plus prolifiques de sa génération. Avec le premier tome de la nouvelle série Les gorilles du général (Casterman), paru le 28 mai et porté par le coup de crayon de Julien Telo, Xavier Dorison s’offre cette semaine la 14e place du Top 20 NielsenIQ/Livres Hebdo (l'album était 28e la semaine dernière) alors même qu'il occupe déjà la tête du classement BD.
Tiré initialement à 70 000 exemplaires, le nouvel album s'est écoulé, depuis sa parution le 28 mai dernier, à 17 000 ventes nettes. Si aucun réassort n’est encore prévu, l’équipe de Casterman nous assure néanmoins que le titre « s’écoule très bien, avec des ventes hebdomadaires croissantes », et se dit vigilante quant à l’évolution des ventes afin d’assurer une disponibilité continue du stock.
Une petite histoire dans la grande
Premier opus d’une série consacrée aux quatre gardes du corps qui assurèrent la garde rapprochée du général de Gaulle, Septembre 59 retrace l’histoire de ces hommes de l’ombre, soudés par leur attachement sans bornes au « Grand Charles », lors de son retour à la tête d’une France bouleversée par la guerre d’Algérie. Des « témoins privilégiés de la grande histoire », osait même Xavier Dorison, lors d’un entretien à Livres Hebdo.
Comme l’ensemble des œuvres de Xavier Dorison, celle-ci est née d’un « coup de foudre narratif », inspiré par le documentaire De Gaulle et ses gorilles, produit par Tony Comiti (lui-même fils de Paul Comiti, qui fût l’un des gardes du corps). Un scénario idéal pour celui qui a fait de la BD historique son terrain de jeu, et des seconds rôles de l’Histoire sa signature.
Artiste productif, production abondante
S’il a d’abord mis son art au service de récits d’aventures – de son premier album inaugurant la série Le troisième testament avec Alex Alice (Glénat, 1997) à Long John Silver (Dargaud, 2007),– effectuant même un détour par la science-fiction (Goldorak, Kana ; Sanctuaire, Les Humanoïdes Associés), Xavier Dorison s’est ensuite régulièrement illustré dans des albums nourris de faits réels, mais toujours sublimés par la force créatrice de la fiction.
Parmi ses œuvres récentes, notons le diptyque 1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta (Glénat, dessin de Thimothée Montaigne) ou l’album Ulysse et Cyrano, réalisé avec Antoine Cristau et Stéphane Servain, voyage culinaire au cœur des Trente Glorieuses, couronné du prix Landerneau BD 2024.
Une actualité chargée
Mais ce véritable bourreau de travail n’a guère le loisir de savourer ses récompenses ou ses ventes flirtant avec les millions d’exemplaires. Car les projets n’attendent pas et la fin d’année s’annonce chargée : septembre verra arriver le 8e tome de la série Undertaker (Dargaud), cosignée avec Ralph Meyer, tandis que le quatrième et dernier volume du Château des animaux, adaptation libre de La Ferme des animaux de Georges Orwell, vendue à plus de 350 000 exemplaires depuis sa parution, est attendu en novembre.
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