Le Palmarès des nouveaux prix du théâtre, créés pour remplacer les prix Molières, a été révélé dimanche 28 avril au Théâtre du Rond-Point à Paris et retransmis en direct sur France 2.

Prix du théâtre public, La réunification des deux Corées de Joël Pommerat décrit dix-neuf situations bousculant nos conceptions de l'amour. La pièce sera publiée par Actes Sud-Papiers le 5 juin, simultanément avec Cendrillon, autre pièce de l'auteur, en Babel. La Réunification des deux Corées est en tournée en Europe jusqu'à fin novembre.

La pièce Des fleurs pour Algernon, adaptation du roman de Daniel Keyes, a été récompensée par le Prix du théâtre et celui du meilleur comédien (Grégory Gadebois). Publié une première fois par Castor-poche en 1997, le classique de science-fiction a été réédité par Flammarion en 2011 (collection «Tribal») et par J'ai lu en août 2012.

Clôture de l'amour est reparti avec le prix de l'auteur pour Pascal Rambert, mais aussi celui de la meilleure comédienne (Audrey Bonnet). Editée en 2011 par Les Solitaires intempestifs, cette pièce sur un amour qui se désenchante au fil du temps avait déjà reçu le Grand prix de littérature dramatique l'an dernier.

Le même éditeur, dans sa collection «La mousson d'été», a publié la pièce J'avais un beau ballon rouge. Son auteure Angela Dematté y témoigne de son appartenance aux mouvements des Brigades rouges en Italie, ainsi que des tentatives d'un père pour ramener sa fille à sa propre humanité. Les deux personnages sont incarnés sur scène par le père et la fille Bohringer, Richard et Romane, qui ont reçu le prix «coup de coeur» du théâtre public.

Enfin, le prix «coup de coeur» théâtre privé a été décerné à L'étudiante et Monsieur Henri d'Ivan Calberac, histoire d'une cohabitation entre un vieux monsieur et une jeune femme. Le texte est paru aux éditions Les Cygnes en octobre 2012.

Pour ces nouveaux prix du théâtre, les règles ont évoluées. Désormais un jury, présidé par Patrice Leconte et essentiellement composé de personnalités connues du cinéma et de la télévision remplace le collège pléthorique des Molières (1 800 personnes issues du théâtre). Seuls les deux prix du théâtre privé et du théâtre public faisaient l'objet d'une liste de présélection effectuée par 40 directeurs de théâtres privés parisiens et 250 directeurs de théâtres publics, dont un tiers environ a voté.