Le référé contre “Mesrine intime” est “dépaysé”

Vincent Cassel dans le rôle de Jacques Mesrine

Le référé contre “Mesrine intime” est “dépaysé”

Avocate au barreau de Paris, l'auteure de l'ouvrage mis en cause doit être jugée dans une autre juridiction.

Par Hervé Hugueny
avec hh, avec afp Créé le 15.04.2015 à 22h43

L'action en référé engagée par deux des trois enfants de Jacques Mesrine contre la publication de lettres d'amour du gangster par son ancienne avocate, Martine Malinbaum, ne sera pas jugée à Paris mais dépaysée dans une juridiction voisine.

Lors de l'audience, jeudi matin, l'avocat de Martine Malinbaum, Me Emmanuel Pierrat (1) a demandé au juge des référés du tribunal de grande instance de Paris de dépayser le dossier, en invoquant l'article 47 du Code de procédure civile.

Cet article prévoit qu'un avocat qui exerce dans la juridiction saisie d'une affaire le concernant puisse “saisir une juridiction située dans un ressort limitrophe”. Or Me Malinbaum est avocate au barreau de Paris et membre du Conseil de l'ordre à la cour d'appel de Paris.

Le juge a donné son accord de principe à ce dépaysement et rendra sa décision vendredi quant au choix de la juridiction limitrophe.

Avocate de Jacques Mesrine entre 1976 et 1978, Martine Malinbaum a reçu une trentaine de lettres et de poèmes dans lesquelles l'ancien ennemi public n°1 lui déclarait les sentiments qu'elle lui inspirait. Elle vient de les publier au Rocher dans un ouvrage intitulé Mesrine intime.

Sabrina et Boris Mesrine, 47 et 42 ans aujourd'hui, accusent l'avocate d'avoir violé le secret professionnel qui la liait à son client et d'avoir publié ses lettres sans leur autorisation. Ils demandent l'interdiction de l'ouvrage et réclament 25 000 euros de dommages intérêts pour “atteinte à leurs droits moraux et patrimoniaux”.

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(1) : Me Emmanuel Pierrat est aussi chroniqueur juridique à Livres Hebdo.
15.04 2015

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