Manifestation

Le printemps sourit au festival Quais du polar

Visuel Quais du polar 2015

Le printemps sourit au festival Quais du polar

La 11e édition de la manifestation, qui vient de fermer ses portes, a attiré 70 000 visiteurs, qui ont acheté 30 000 livres et participé à 80 événements dans toute la ville de Lyon. 

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Par Claude Combet,
Créé le 30.03.2015 à 18h09

70 000 visiteurs (contre 65 000 l’an dernier), 30 000 livres vendus, 10 000 participants à la grande enquête dans la ville : le festival Quais du polar, qui s’est déroulé à Lyon du 27 au 29 mars, mettant à l’honneur l’Amérique latine ainsi que la “Série noire” pour ses 70 ans, a une nouvelle fois ravi les Lyonnais. 

C'est un festival populaire et fédérateur, avec un vrai esprit de convivialité”, déclarent François Pirola, président de Quais du polar, et Hélène Fischbach, directrice et chargée de la programmation artistique. En 11 ans, la manifestation a su séduire les amateurs du genre, souvent exigeants, et le grand public, en invitant les auteurs de best-sellers comme les écrivains plus confidentiels.

Surtout, elle fait venir des écrivains du monde entier qu’on a peu l’occasion de rencontrer. Ainsi, Michael Connelly, John Grisham, Elizabeth George, Leonardo Padura (qui a reçu la médaille d’honneur de la Ville de Lyon des mains du maire, Gérard Collomb) étaient présents aux côtés de la Russe Yana Vagner ou de l’Israélien Dror Mishani, que les lecteurs ont découvert. Et tous de louer la proximité entre auteurs et lecteurs et la qualité des échanges.

A chaque libraire sa vedette
La localisation au palais de la Bourse, en plein centre de Lyon, où les Lyonnais font leur shopping, est importante. La librairie de 1 000 m2, tenue par 11 libraires (A titre d’aile, Au bonheur des ogres, Le Bal des ardents, Decitre, L’Esprit livre, Expérience BD, Lucioles, Musicalame, Passages, Tramway, Vivement dimanche), offrant un large panorama de titres, entre aussi en ligne de compte dans ce succès.

Chacun a son auteur vedette et sa grande signature (les visiteurs faisaient la queue pour Michael Connelly, John Grisham, Franck Thillier, Michel Bussi, Maxime Chattam), et a à cœur d’avoir lu tous les livres présentés sur le stand : c’est aussi la qualité des conseils que recherchent les visiteurs.

L’affluence était telle que les portes du salon ont dû être fermées quelques instants pour réguler le flux de visiteurs à l’intérieur tandis que la queue s’allongeait à l'extérieur. Toutes les conférences font le plein. Cette année, le théâtre des Célestins, avec deux salles dont une de 700 places, pleine à craquer pour les rencontres Michael Connelly-John Grisham et Elizabeth George, s’est ajouté aux deux salles du palais de la Bourse, à celles de l’hôtel de ville (les 350 places du grand salon étaient occupées pour le focus sur l’Amérique latine, “Le polar, une voix née des dictatures”, avec Daniel Quiros, du Costa Rica, Horacio Castellanos Moya, du Salvador, Ernesto Mallo, d’Argentine, Santiago Gamboa, de Colombie, et Diego Trelles Paz, du Pérou), ainsi qu’à celles de l’Opéra et de la chapelle de la Trinité.

Quand la ville porte le noir

Pour l’occasion, toute la ville se met au noir. Cinémas et institut Lumière organisent des projections, l’office du tourisme propose des visites thématiques, le salon joue avec des dictées noires. Les auteurs ont carte blanche au musée des Beaux-Arts, rencontrent des élèves dans les classes, des prisonniers dans les centres pénitentiaires. En parallèle, 10 000 Lyonnais se baladent dans la ville pour résoudre la Grande Enquête grandeur nature, englobant cette année le musée d’Art moderne. Au total, débats et rencontres compris, ce sont 80 événements qui se déroulent pendant trois jours. Même si la grève de Radio France a privé cette année les visiteurs de certaines tables rondes, qui devaient être retransmises en direct. 

Quais du polar a aussi sa journée professionnelle, Polar Connection, la veille de la manifestation. Ainsi, le 27 mars, les rencontres sur l’adaptation au cinéma et à la télévision et la master class d’Anne Landois, showrunner de la série “Engrenages”, ont été plébiscitées. “Les agents, les éditeurs étrangers et français sont là. Nous souhaitons renforcer ce volet professionnel, mais nous voulons aussi développer les rencontres pour le public et les avant-premières de cinéma pendant toute l'année”, annonce Hélène Fischbach.

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