Diffusion-Distribution

Le groupe La Montagne apparaît comme le plus solide des cinq candidats à la reprise de De Borée, entre lesquels le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand devra trancher. L’audience était programmée pour le 10 décembre, après le bouclage de Livres Hebdo, et la décision est attendue dans la semaine. Les filiales d’édition, de diffusion et de distribution de De Borée sont en redressement judiciaire depuis le 30 septembre. L’édition suscite l’intérêt des repreneurs, bien plus réservés sur la diffusion-distribution pour laquelle seuls quelques postes seraient sauvés.

Quotidien à l’origine du groupe Centre France, basé à Clermont-Ferrand, La Montagne contrôle sept autres titres, douze hebdomadaires et une dizaine de sites Internet implantés dans le centre de la France. De Borée permettrait au groupe de compléter son activité avec de l’édition de livres, à l’image des synergies mises en place par Ouest-France et Sud-Ouest.

Selon les informations présentées aux salariés, les quatre autres dossiers ont été déposés par la Sofiadis (Société française indépendante et alternative de distribution, plus de 80 éditeurs clients), émanation des éditions Albouraq ; les éditions du Belvédère, dans le Jura, ex-client de De Borée ; Maxilivres, soldeur basé à Nîmes ; et Révolution 9, une des entités du groupe Hoche Communication, dirigé par Jacques-Marie Laffont.

Sans attendre la décision de justice, plusieurs éditeurs ont préféré trouver un autre diffuseur-distributeur. Artémis et Grenouille éditions (groupe DC Expansion), parmi les plus importants clients de De Borée, passent chez Sofédis-Sodis (Madrigall). Les éditions Ysec ainsi qu’Archives et Culture rejoignent Geodif (Eyrolles) pour la diffusion, et la Sodis pour la distribution. Le Caïman cherche une solution après avoir recueilli 8 000 euros de dons qui ont évité la faillite à cette petite maison (20 000 euros de chiffre d’affaires). Sans le soutien de son nouvel actionnaire, Artémis se serait aussi retrouvé en grande difficulté. Ysec déplore près de 30 000 euros d’impayés, mais tiendra grâce à sa distribution directe dans les sites touristiques.

En revanche, les éditions des Traboules, dont l’équilibre n’est pas mis en danger, attendent la décision de reprise par "solidarité avec les salariés", indique le gérant, René Berlivet. Hervé Hugueny

11.12 2015

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