Le Femina couronne Patrick Deville, Julie Otsuka et Tobie Nathan

T.Natha, P. Deville et J. Otsuka

Le Femina couronne Patrick Deville, Julie Otsuka et Tobie Nathan

Le jury du Prix Femina a annoncé les trois lauréats 2012 ce lundi 5 novembre.

avec mq, mci Créé le 15.04.2015 à 23h36

Le Prix du roman français a été décerné à un favori des prix de l'automne, Patrick Deville, pour Peste &choléra, publié par le Seuil en août 2012. L'ouvrage de 230 pages, déjà récompensé par le prix du roman Fnac, a recueilli 10 voix. Anne Serre a aussi obtenu 2 voix pour Petite table, soit mise ! (Verdier).

Tiré à 70 000 exemplaires, Peste & choléra bénéficie d'un retirage de 80 000 exemplaires. Toujours classé dans les meilleures ventes Ipsos/Livres Hebdo, le roman s'est écoulé à plus de 40 000 exemplaires depuis sa sortie.

L'ouvrage retrace le parcours d'un chercheur, disciple de Pasteur, qui fut associé à la découverte du bacille de la peste à Hong Kong en 1894.

Le prix du Roman étranger est allé à Julie Otsuka, 50 ans, pour Certaines n'avaient jamais vu la mer, publié par Phébus en août 2012. Déjà lauréat du prix PEN/Faulkner Award for fiction il a recueilli 9 voix. L'Américaine d'origine japonaise a mis huit ans pour écrire ce roman de 140 pages qui raconte le destin de milliers de Japonaises ayant quitté leur pays au début du XXe siècle pour les Etats-Unis, afin d'épouser des Américains auxquelles elles ont été promises. Elles vont endurer de grandes déceptions face à la réalité de leur vie : maris violents, xénophobie, travail harassant, barrière de la langue...

Le retirage de cet ouvrage s'élève à 25 000 exemplaires (premier tirage de 10 000 exemplaires), pour 33 000 exemplaires vendus selon l'éditeur.

Il s'agit du deuxième roman de l'auteure, née en 1962. Son premier roman, Quand l'empereur était un dieu, publié en 2004 chez Phébus (puis chez 10/18), traitait des camps de concentration aménagés aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, où des Américains d'origine japonaise se retrouvèrent, après l'attaque de Pearl Harbour.

Ont aussi recueilli des suffrages : 2 voix pour Sebastian Barry pour Du côté de Canaan (J. Losfeld) et 1 voix pour Michiel Heyns pour La dactylographe de Mr James (P. Rey).

Le Prix de la catégorie Essais a couronné Tobie Nathan, pour Ethno-roman (Grasset), paru en septembre dernier ; l'ouvrage a reçu 7 voix. L'universitaire, ethnologue et diplomate évoque son parcours, particulièrement auprès de Georges Devereux et du Centre de consultations ethnopsychiatriques de l'hôpital Avicenne de Bobigny. L'auteur était l'invité de La grande librairie de François Busnel jeudi dernier. Son essai a été tiré à 15 000 exemplaires, et devrait être réimprimé à 9 000 exemplaires. 2 voix se sont portées sur Jean-Michel Delacomptée pour Passions. La princesse de Clèves (Arléa) et 3 sur Jacques Julliard pour Les gauches françaises (Flammarion).

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