Du 24 au 27 mars. La mue est à l’œuvre. Après quelques années de tâtonnements, Livre Paris, sous l’impulsion d’une nouvelle équipe chez Reed et au Syndicat national de l’édition (1), met en place un dispositif qui s’appuie sur une baisse des tarifs, un plan repensé et la mise en valeur des coulisses de l’édition à travers une programmation de plus en plus éditorialisée. La tarification reste néanmoins contestée. Maxime Chattam ne viendra pas : "Je boycotte le prix d’entrée excessif", a-t-il twitté le 28 février, soutenu par Bernard Pivot qui, lui, viendra quand même. Le débat sur la gratuité, mise en place depuis 2016 à la Foire du livre de Bruxelles, n’est pas clos.
Les organisateurs veulent rester dans le trio de tête européen des manifestations dédiées au livre avec Francfort et Londres, misant pour cela de plus en plus sur l’international. Pour la première fois, ils ont invité "trois grands auteurs internationaux" : Souleymane Bachir Diagne, Louise Erdrich et Philipp Meyer. Ils se réjouissent aussi de recevoir des éditeurs de plus de cinquante nations. Premier pays d’Afrique et du monde arabe invité d’honneur, le Maroc devrait susciter curiosité et affluence sur son stand. A proximité, un pavillon entier sera consacré aux lettres d’Afrique, avec la Côte d’Ivoire en chef de file et Conakry, capitale mondiale du livre 2017, à l’honneur.
Il s’agira aussi de retrouver le goût de la fête. Dans cet esprit, le "grand banquet du livre" évoqué en décembre par Pierre Dutilleul, directeur général du SNE, aura bien lieu : à l’invitation de la ministre de la Culture, le samedi soir, dans les salons du ministère. Il réunira 350 convives : auteurs, éditeurs, libraires, journalistes et acteurs de l’interprofession. Michel Puche
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(1) Voir "Livre Paris : le making of", LH 1110, du 16.12.2016, p. 14-17.