L’affaiblissement du niveau des ventes au titre, le régime de retraite obligatoire à partir de 2019 et le prélèvement de la CSG dont ils attendent les modalités de compensation ont ajouté à l’inquiétude d’auteurs de plus en plus fragilisés. 2017 a été animée par des débats et des manifestations d’Angoulême à Montreuil, soulignant les enjeux économiques et sociaux du métier.

Le Conseil permanent des écrivains (CPE), d’autres organisations d’auteurs (Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, Snac BD, SGDL) et le Syndicat national de l’édition (SNE) se sont rencontrés. Les premiers fruits de ces échanges devraient aboutir, au premier trimestre 2018, à une "matrice de reddition des comptes" composée d’une liste d’informations indispensables et d’un glossaire. Ils travaillent aussi à la transparence des chiffres figurant sur ces comptes et sont en quête d’"un outil qui permette aux auteurs de les vérifier", explique Valentine Goby, vice-présidente du CPE.

Parallèlement, le SNE et la Charte se penchent spécifiquement sur la situation des auteurs pour la jeunesse, dont les à-valoir et les pourcentages sont souvent inférieurs à ceux de la littérature adulte, "une discrimination en matière de rémunération inacceptable", juge Samantha Bailly, présidente de la Charte. Pour établir un état des lieux, auteurs et éditeurs tablent sur l’étude bisannuelle sur la rémunération des auteurs et les contrats menée par le Centre national du livre. De son côté, le CPE prépare des états généraux de la littérature centrés sur les questions économiques et juridiques. C. C.

05.01 2018

Auteurs cités

Les dernières
actualités