Justice

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a récemment jugé qu’une romancière s’était bien rendue coupable de diffamation à l’encontre de membres de sa belle-famille, qui s’était facilement reconnue derrière les noms modifiés des personnages, et a obtenu au total 50 000 euros de dommages et intérêts. L’affaire dure depuis quinze ans et peut encore faire l’objet d’un recours, signale Me Vincent Tolédano, qui a repéré l’arrêt (publié sur Livreshebdo.fr) dans les décisions de la CEDH. "Pour éviter une telle condamnation, il faut veiller à ne pas permettre l’identification des personnes qui ont inspiré l’auteur", conseille-t-il à propos d’une décision qui va nourrir la jurisprudence sur la ligne à ne pas franchir de la fiction vers la réalité.

La romancière, Maria Fernandez, réglait violemment ses comptes avec une belle famille affreuse, au moins dans son livre, Le palais des mouches, autopublié et distribué gratuitement à des proches à une centaine d’exemplaires. L’auteure a "dépassé les limites de sa liberté de création artistique en méconnaissant le droit des plaignants au respect de leur vie privée, étant donné certains des faits racontés et des jugements de valeur formulés au sujet de ces derniers et de deux membres défunts de leur famille", explique le communiqué de la Cour. H. H.

19.04 2015

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