Sur les huit premiers mois de l'année, la production de livres papier en France a baissé de 4,6% par rapport à la même période l'an dernier, alors que l'activité générale de l'imprimerie restait quasi stable, selon l'Observatoire des marchés de la communication graphique/baromètre I+C.
La fabrication et l'impression de livres ont été en recul presque constant sauf en mai, où la tendance s'est très provisoirement inversée avec une hausse de 2%. La chute la plus importante a été constaté en juillet, à -9%.
Le volume de facturation a fléchi dans de moindres proportions à -3,2%, ce qui indique que le chiffre d'affaires réalisé par tonne de livre produite a progressé, de 1,4%.
Cet indicateur reflète la tendance du marché du livre en France, mais également les difficultés de l'imprimerie soumise à une forte concurrence étrangère : à 97 497 tonnes, les importations de livres ont augmenté de 13,2% au premier semestre, alors que les exportations (28 133 tonnes) n'ont progressé que de 1,9%, selon les statistiques des douanes françaises.
Les éditeurs français ont encore augmenté le volume de commandes passé aux imprimeurs italiens (24 151 tonnes, +11%), allemands (11 384 tonnes, +1%), espagnols (10 915 tonnes, +12%) et chinois (8 881 tonnes, +7 %). Le record de hausse de livres importés, à +30%, est constaté en provenance du Royaume-Uni (10 702 tonnes), mais il s'explique plus par une progession du marché des titres en anglais exportés par des éditeurs que des commandes d'éditeurs français à des imprimeurs britanniques.
Les exportations des éditeurs français vers leurs principaux marchés connaissent des évolutions contrastées : en baisse pour la Belgique (-4%, à 8 660 tonnes) et le Canada (-7%, à 3 602 tonnes), mais en hausse vers la Suisse (+5%, à 3 134 tonnes).