Thème récurrent de la littérature, la figure du père est particulièrement présente en cette rentrée. L'heure est aux règlements de compte chez Laure Gouraige (La fille du père, P.O.L) dont l'héroïne lui reproche son exigence. Sous la plume de Julien Dufresne-Lamy (Mon père, ma mère, mes tremblements de terre, Belfond), le monde de Charlie tangue lorsqu'il apprend que son père veut devenir une femme. Aucune colère chez la jeune Sophie, inventée par Amy Thomé qui s'inquiète que son Papa habite dans un carton (H&O) et fait tout pour lui venir en aide. L'absence du père nourrit le puissant roman de Marie-Hélène Lafon, Histoire du fils (Buchet Chastel), qui compose un portrait en creux de cet inconnu tout comme le Saturne (Seuil) de Sarah Chiche, histoire d'amour entre une fille et le fantôme de son père. D'autres sont en quête de géniteurs inconnus comme Nicolas, le héros d'On fait parfois des vagues d'Arnaud Dudek (Anne Carrière) ou la botaniste solitaire d'Une rose seule (Actes Sud) de Muriel Barbery. Plus rare, les pères aussi prennent la parole. Alexandre Lacroix met en scène la paternité dans La naissance d'un père (Allary), David Fortems raconte l'enquête d'un homme dont le fils vient de se suicider (Louis veut partir, Robert Laffont), quand Laurent Petitmangin décrit avec Ce qu'il faut de nuit (Manufacture des livres) un père qui élève seul ses deux fils.

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