Depuis la fameuse une de Closer révélant la liaison entre le président de la République et l’actrice Julie Gayet, la profession de paparazzi fait parler d’elle. Pascal Rostain, qui planque depuis vingt ans pour Paris-Match, publie cette semaine son autobiographie Voyeur : Mémoires indiscrets du roi des paparazzi que Grasset a imprimée à 20 000 exemplaires et fait le tour des médias pour en parler. C’est Federico Fellini, qui, dans La dolce vita, invente la figure du "paparazzi", en contractant les termes pappataci (petits moustiques) et ragazzi (jeunes garçons). Cette pratique fera l’objet d’une singulière exposition pluridisciplinaire au Centre Pompidou-Metz du 26 février au 9 juin, puis à la Schirn Kunsthalle de Francfort. Cet accrochage consacré à l’esthétique de la photographie paparazzi (la prise de vue au téléobjectif, le grain de l’agrandissement, le coup de flash, etc.) à travers plus de 600 œuvres associe les grands noms de la discipline, tels Tazio Secchiaroli, Ron Galella, Rostain et Mouron, à des œuvres de Richard Avedon, Raymond Depardon, William Klein, Gerhard Richter, Cindy Sherman ou encore Andy Warhol. Paparazzi ! Photographes, stars et artistes sera aussi, dès le 26 février, un catalogue coédité par le musée et Flammarion. A.-L. W.