Vendredi 15 juin est notre dernière journée de stage à l'INFL. Le rythme s'accélère pour boucler le programme. Le matin nous retrouvons Jean-Charles Baudet-Plazolles pour élaborer le planning nécessaire à la réalisation d'un projet : on rebalaie ainsi les différentes étapes vues au cours des 9 jours précédents.

L'après-midi, Xavier Deshors, qui est le fils de Michel et représentant chez Dilisco, nous parle de son métier et de son rôle auprès des libraires. Il est suivi par Guillaume Husson qui, en tant que délégué général du Syndicat de la librairie française, nous présente une institution que je connais bien et met l'accent sur l'importance de l'action collective. Cette fois, le discours porte plus sur les aspects politiques que pratiques.

Enfin la dernière heure, passée en compagnie d'Ophélie Gaudin, de l'INFL, permet de débriefer le stage et de faire un dernier tour de table pour savoir qui entend poursuivre dans la voie de libraire et qui renonce. Si tous les candidats sont unanimes sur la qualité du stage, saluant tout particulièrement son orientation « pratico-pratique », ils sont en revanche plus partagés sur l'envie de se lancer. De toute évidence, l'objectif a été atteint : faire toucher du doigt les réalités du métier, et notamment les plus délicates, à commencer par la faiblesse des rémunérations et la quantité de travail.

Pour plusieurs, le résultat net de 0,3 % ne passe pas. Ainsi, Bénédicte se dit « choquée par le déséquilibre dans les rapports de force au sein de la profession ». De même, France et Gaëlle ont pris du recul par rapport à leur reconversion en librairie. A l'inverse, Céline et Christine s'attendaient à une vision plus apocalyptique. Christine entend ainsi reprendre ses recherches dans le 10^e arrondissement de Paris mais elle s'inquiète sur sa capacité à mener à bien son projet toute seule. Avis aux entrepreneurs...

Sandrine, elle aussi, entend attaquer ses premières études de marché aussi vite que possible, tandis que Laurence a déjà pris contact, grâce à une annonce parue dans Livres Hebdo, avec un libraire désireux de céder son affaire. Les bons réflexes sont pris ! Quant à Caroline, Aleth et Thomas qui avaient chacun un projet concret en vue, ils poursuivront. Thomas devrait être le premier à sauter le pas : l'ouverture de sa librairie spécialisée BD est prévue cet automne.

Pour finir, Emilie retournera, comme prévu, au SLF et moi à Livres Hebdo. Pour nous aussi, l'expérience aura été enrichissante. En ce qui me concerne, elle m'aura fait pénétrer dans les cuisines alors qu'en général je n'ai accès qu'aux salles de réception.

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Le feuilleton en 5 épisodes :
- 1 : Neuf candidats pour reprendre ou créer une librairie
- 2 : Mc Kinsey entre en scène
- 3 : « Qui entre, qui sort ? »
- 4 : Le libraire est un chef d'entreprise
- 5 : Money, Money...