Ouste ! On oublie tout ce qu'on savait sur les sorcières. La célèbre histoire de Pierre Gripari est une ânerie. La sorcière qui voulait manger une petite fille à la sauce tomate n'a jamais existé. La preuve : les sorcières sont végétariennes ! La vérité est qu'elles vivent sur une île lointaine et descendent du dragon de Komodo, d'où leur balai qui est en fait un vestige de queue. Contrairement aux humains, elles ne pensent pas que l'herbe est plus verte ailleurs. Elles sont très heureuses de leur sort. Elle peuvent vivre très vieilles et ne se lavent jamais. D'ailleurs, plus une sorcière a de mouches autour d'elle, et plus elle est respectée.

Un jour, une terrible vague engloutit leur île. Illico, les sorcières enfourchent en chœur leur balai et migrent aux antipodes. Leur point de chute ? Les toits de l'île Saint-Louis à Paris d'où elles épouvantent les humains avec leurs crissements. Par contagion, elles attrapent certains des défauts des hommes, comme la curiosité.

Un soir, la petite Kaï, la plus intelligente mais la plus vaniteuse des petites sorcières, s'arrête à une fenêtre éclairée derrière laquelle une mère coiffe les cheveux d'une adorable petite fille en chemise de nuit. Une certaine Marie-Astrid aussi discrète, élégante et bien éduquée que son prénom le laisse augurer. Elle est loin de se douter qu'elle va échanger sa vie avec la créature grimaçante apparue derrière le carreau. Un récit bourré d'humour et d'espièglerie où l'on rit des manies des sorcières, mais plus encore de celle des humains.