Suzanne Jamet revient dans l’édition, après une pause de quelques années : ancienne attachée de presse bien connue, elle est désormais directrice littéraire de L’Age d’homme. A Paris, elle va promouvoir le développement de la maison dirigée depuis Lausanne par Andonia Dimitrijevic, qui modernise le catalogue depuis deux ans. En 2014, elle va créer une collection de littérature et réaménager la librairie du 6e arrondissement. Pour elle qui a toujours côtoyé écrivains et journalistes, « passer de la communication à la création est une évolution quasi normale. Toute [sa] vie a été un ensemble de rencontres très singulières, et de beaucoup de chance ». Suzanne Jamet a débuté voici trente ans chez Stock, puis chez J’ai lu. En 1987, Charles-Henri Flammarion la fait venir dans la maison mère. « Avec Françoise Verny, j’ai découvert la vraie vie de l’édition, l’accompagnement des écrivains. C’était une époque de passions, les gens s’empoignaient, il y avait de véritables élans. Aujourd’hui, c’est calme et plus conforme, mais j’ai l’impression de revenir dans le monde des vivants, celui où je suis née. » Après Flammarion, elle dirige le service de presse non-fiction de Gallimard, avant de rejoindre Odile Jacob. Elle crée son agence de communication culturelle en 1999, œuvre pour Fayard, le Salon du livre… En 2010, elle arrête tout et intègre le groupe Jeune Afrique comme directrice adjointe du mensuel. Elle travaille ensuite pour l’architecte Roland Castro, avant de rencontrer Andonia Dimitrijevic, qui lui confie le premier roman de cette rentrée, Le pyromane de Thomas Kryzaniac. Catherine Andreucci