En mai dernier, l’éditrice d’art Diane de Selliers découvre avec surprise que subitement les téléchargements de son application L’Enfer de Dante illustré par Botticelli s’emballent. Le rythme mensuel triple pour atteindre les 12 000 chargements en cumulé. En cause, une phrase dans le dernier page turner de Dan Brown, Inferno, publié le 23 mai chez Lattès : « Comme pour tout voyage, il nous faut une carte. Il n’y en a pas de meilleure ni de plus précise que celle dressée par Sandro Botticelli. » Or, le seul endroit où l’on peut trouver cette carte, outre la Bibliothèque apostolique vaticane et le Cabinet des estampes et dessins de Berlin, c’est dans le livre La divine comédie de Dante illustrée par Botticelli, publié en 1996 puis en 2008 par Diane de Selliers, et qui est devenu une application gratuite en début d’année. Ainsi, les lecteurs d’Inferno peuvent suivre l’intrigue en vérifiant sur leur iPad la Carte de l’Enfer de Botticelli. En librairie aussi, on observe quelques répercussions. Si les « Classiques Larousse » et Le Livre de poche n’ont rien noté de significatif, chez GF les ventes du Purgatoire et du Paradis restent stables, mais celles de L’Enfer ont atteint les 1 500 exemplaires expédiés en mai et juin, soit dix fois plus que sur la même période en 2012. Les ventes de l’édition intégrale de La divine comédie connaissent aussi un frémissement. A.-L. W.
