CUISINE ET VIN

Cuisine : vendre plus pour gagner moins

Cuisine : vendre plus pour gagner moins

Le marché du livre de cuisine et de vin augmente en volume, mais pas en valeur, selon une étude Ipsos. Hachette capte 58,9 % du nombre d'exemplaires vendus.

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Créé le 27.02.2014 à 16h32 ,
Mis à jour le 28.02.2014 à 12h08

Nutella, Carambar, Speculoos... Alors que s'ouvre le Festival du livre culinaire au Carrousel du Louvre (1), la tendance des mini-livres consacrés à une marque est confirmée par la dernière étude Ipsos qui porte sur le marché 2012 des livres de cuisine et de vin. En effet, les ventes de grand format (dont font partie ces mini livres) sont passées de 87,5 % des ventes du marché en 2011 à 91,9 % en 2012, alors que les ventes de format poche accusent une baisse, et passent de 8,1 % des ventes en 2012 contre 12,5 % en 2011.

L'étude montre qu'au total les ventes ont augmenté de 0,8 % en volume entre 2011 et 2012, pour atteindre 11,35 millions d'exemplaires. Les éditeurs qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui proposent des petits livres pratiques avec un prix peu élevé. Le groupe Hachette Livre, premier éditeur de cuisine avec 58,9 % du nombre d'exemplaires vendus en 2012, a ainsi développé son offre chez Marabout, maison qui capte à elle seule 32,2 % des ventes grâce à la vingtaine de titres de sa collection "Mini Marabout". Larousse, autre maison du groupe qui publie des livres de référence coûtant en moyenne une vingtaine d'euros, s'est aussi lancé dans le mini-format avec des ouvrages à 3,55 euros. De même, Hachette Pratique a développé ce créneau, avec ses titres "50 best" à 6,99 euros, complétés par sa collection "Bon app'" lancée en juillet et composée de titres à 5,95 euros. Editis, qui arrive en 3e position avec 13 % des exemplaires vendus, a aussi choisi ce positionnement. First a par exemple publié un petit livre Nutella & chocolat et Solar a lancé les collections "Mini gourmands" et "Variations gourmandes". Le duo de tête Hachette-Editis se place loin devant La Martinière (2,3 %) et Flammarion (1,4 %).

L'étude permet cependant de nuancer le dynamisme du secteur : entre 2011 et 2012, les ventes ont certes été dopées par ces ouvrages, mais elles ont diminué en valeur (- 1,8 %). Et pour cause : les prix de ces mini-livres qui figurent régulièrement dans les meilleures ventes sont inférieurs à 5 euros.

(1) Du 22 au 24 février. Voir LH 939 du 1.2.2013, p. 11 (festivaldulivreculinaire.fr).


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