Ciel, mon héros !

Ciel, mon héros !

Le 29e Salon du livre et de la presse jeunesse a choisi pour thème les héros. Ces créations (hors achats de licences) représentent souvent le pilier du catalogue d’un éditeur, et se déclinent en livres, dessins animés ou films, voire en applications.

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Par Claude Combet
avec Créé le 22.11.2013 à 11h31 ,
Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07

Fifi Brindacier - Photo INGRID VANG NYMAN

«Le héros par essence appartient à la littérature de jeunesse : c’est le personnage principal de l’imaginaire qui accompagne l’enfant pendant tout son parcours dans la vie », explique Sylvie Vassallo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Pour sa 29e édition, la manifestation a emporté l’adhésion de tous les éditeurs en choisissant le héros pour thème. On en retrouvera treize dans la grande exposition du sous-sol : Ariol (Bayard), Blanko et Noiro (Tonkam), Boris (Thierry Magnier), Coraline (Albin Michel Jeunesse), Fifi Brindacier (Hachette Jeunesse), Loulou (L’Ecole des loisirs), Marjane (L’Association), Max (de Max et les maximonstres, L’Ecole des loisirs), Nini Patalo (Glénat), SamSam (Bayard), Sophie (Hachette Jeunesse), Zazie (Gallimard)… mais on pourrait en citer beaucoup d’autres.

Parfois, ils ne sont pas nés d’hier - Babar a 82 ans, Fifi Brindacier en a 62, Petit Ours Brun 34 -, d’autres sont des jeunots comme Boris (3 ans). Qu’il soit patrimonial ou contemporain, s’il a du succès (tous n’accèdent pas à la notoriété), le héros représente un pilier du catalogue d’un éditeur, et un chiffre d’affaires important. Casterman vend un million de Martine chaque année (qui fêtera ses 60 ans en 2014) tandis que chaque album de Caroline, relancée cette année, s’est vendu à 10 000 exemplaires. Il se décline en séries, par tranches d’âge (des tout-carton Martine, Casterman), en papeterie (Charlie, Gründ), en peluches et… fait aussi le bonheur des cessions de droits.

Le héros constitue aussi un réservoir d’idées pour les producteurs de cinéma et de télévision. Ses adaptations en dessins animés (L’âne Trotro, Bali, Drôles de petites bêtes, Boris avec 26 épisodes qui seront diffusés en décembre sur France 5) ou en films (on attend Les vacances du Petit Nicolas, publié par Imav et Gallimard Jeunesse, pour juillet 2014) contribuent alors à augmenter sa notoriété. A la télé depuis un an, Mini-Loup (Hachette Jeunesse) s’est vendu à 290 000 exemplaires. Ce sont aussi des valeurs sûres pour lancer des applications numériques : T’choupi (Nathan) a été le premier, mais Emilie, Martine, Pénélope (Gallimard Jeunesse) ont les leurs. Et quand son créateur n’est plus là, il est repris, comme les Barbapapa d’Annette Tison (décédée) et Talus Taylor, désormais dessinés par leur fille Alice (Les Livres du dragon d’or). Le héros est immortel.

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