Christine Angot condamnée pour atteinte à la vie privée

Christine Angot © Olivier Dion

Christine Angot condamnée pour atteinte à la vie privée

Elise Bidoit a obtenu 40 000 euros de dommages et intérêts.

Par Vincy Thomas
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Christine Angot et son éditeur Flammarion ont été condamnés lundi 27 mai pour atteinte à la vie privée à verser solidairement 40 000 euros de dommages et intérêts à une femme dont des éléments de la vie intime sont dévoilés dans le livre Les Petits, paru en 2011.

La plaignante, Elise Bidoit, qui a vécu et a eu quatre enfants avec un homme devenu par la suite le compagnon de Christine Angot, l'avait poursuivie devant le tribunal de grande instance de Paris.

Lors de l'audience le 25 mars devant la 17e chambre civile, les avocats de Mme Bidoit et de Mme Angot et de son éditeur s'étaient opposés sur la question de savoir si la plaignante était ou non identifiable par des personnes n'appartenant pas à sa sphère familiale.

En 2009, Mme Bidoit avait déjà entamé devant le tribunal de grande instance de Nanterre une action en justice concernant un précédent livre de Christine Angot, Le Marché des amants (Seuil, 2008), qui s'était soldé par un accord prévoyant une indemnisation de 10 000 euros.

Plusieurs écrivains ont été attaqués en justice par ceux qui s'étaient reconnus dans les héros de leurs romans. Ainsi Patrick Poivre d'Arvor, poursuivi par son ancienne compagne Agathe Borne, a été condamné en 2011 pour avoir transposé leur idylle en 2009, sans son autorisation, dans son roman Fragments d'une femme perdue, et avoir publié les lettres d'amour qu'il avait reçues (voir notre actualité).

Dominique Strauss-Kahn, héros malgré lui du roman de Marcela Iacub Belle et bête, a obtenu en février la condamnation de l'auteur et de l'éditeur Stock, le livre portant atteinte à sa vie privée bien qu'il ne soit jamais cité (voir notre actualité).

Pour la même raison, les éditions Robert Laffont viennent d'être condamnées le 23 mai à verser 10.000 euros de dommages-intérêts à Raphaël Duroy. Même sous un pseudonyme, ont dit les juges, le fils de l'écrivain Lionel Duroy, a été victime du roman de son père, Colères, publié en 2011. L'auteur y dévoilait la vie privée de son fils (voir notre actualité).

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