Quelque chose cloche. Dès qu'Edith est rentrée chez elle, elle a eu un mauvais pressentiment. Papa et maman ont de drôles de têtes et de drôles de voix. « Amour a disparu », finit par lâcher Maman en larmes. Amour, c'est le chat. Impossible d'en savoir plus avec ces deux-là. Ils se rejettent la faute et ne cessent de se chamailler à propos de tout et de rien. Il est vrai que, ces derniers temps, il y a un peu d'eau dans le gaz... Heureusement, Edith prend les choses en main. Avec habileté, elle dirige l'enquête. Tout d'abord, inspection minutieuse de chaque pièce de la maison et ce, dans le moindre recoin. Chacun sa liste de lieux, mais surprise, ce n'est pas maman qui écope du dressing et de la chambre. Dans une enquête, c'est mieux d'avoir un regard neuf ! Bien sûr pour aller plonger sa main tout au fond du petit placard cracra à ras du sol derrière la cuvette des toilettes, personne ne se précipite... Bientôt la recherche est élargie aux alentours, aux adresses où Amour aimait à se rendre le cœur léger pour faire un brin de cour aux minettes du quartier. Après tout, Amour se faisait aussi appeler Minimour, Moumour et Amorosso. Mais voilà que peu à peu l'humeur maussade et querelleuse des parents se met à tourner au beau fixe. Et quand les traces d'Amour les mènent par hasard au square où ils ont échangé leur premier baiser, la complicité des débuts revient comme par enchantement. Amour a peut-être disparu, mais l'amour, lui, peut revenir à tout moment, nous dit ce récit plein d'humour où l'espièglerie et la tendresse affleurent à chaque ligne.