Hospitalisé à l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (92) pendant plusieurs semaines, Michel Serrault était sorti fin juin pour se rendre dans sa résidence secondaire à Honfleur, en Normandie. Il s’est éteint dimanche soir des suites d’une longue maladie.

Il avait publié des autobiographies : Le cri de la carotte (Ramsay), Serrault, vous avez dit Serrault? (Florent Massot présente) et notamment Les pieds dans le plat (Oh ! Editions). Une dizaine de livres parlent également de lui.

Oh ! Editions avait récemment signé avec le comédien deux titres. La sortie était prévue pour cet automne. Largement inachevé, le premier projet, dédié aux souvenirs de tournages, ne paraîtra peut-être pas. Le second devait être un album des photos de sa carrière. La maison d’édition réimprime dès cette semaine Les pieds dans le plat.

L’homme aux trois Césars et aux 135 films était l’un des comédiens les plus populaires de sa génération. Quand il n'écrivait pas ses mémoires, il incarnait des personnages dans des adaptations littéraires. Il avait ainsi joué Louis dans 24 heures de la vie d'une femme (Stefan Zweig), Pépé la Reinette dans Les enfants du marais (Georges Montforez), Pompilius dans La vieille qui marchait dans la mer (Frédéric Dard), ou encore Robert Staniland dans On ne meurt que deux fois (Robin Cook), le Ministre de l'intérieur dans Le bon Plaisir (Françoise Giroud), Léon Labbé dans Les fantômes du Chapelier (Georges Simenon). L’année 2007 marquera son dernier passage sur le grand écran. A l’affiche de Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier, adapté du roman de Fred Vargas, Michel Serrault y interprète le rôle de l’érudit.