Carnet : disparition du poète György Faludy

Carnet : disparition du poète György Faludy

Poète et traducteur hongrois persécuté et exilé, Faludy est mort à l'âge de 95 ans.

Par Vincy Thomas,
avec vt Créé le 15.04.2015 à 19h12

C'est en traduisant les poèmes français de François Villon dans les années 30 que György Faludy devint célèbre. L'une des plus grandes figures de la littérature hongroise du siècle dernier s'est éteinte le 1e septembre, à 95 ans.

D'origine juive, il avait du fuir la Hongrie en 1938. Peu de temps après son retour dans le pays, il fut incarcéré en 1950 par le régime communiste. Dans le camp de travail, il composait ses vers que ses camarades de détention mémorisaient. Que ce soit les horreurs de la Shoah ou l'atrocité de son emprisonnement, Faludy restituait tout à travers des poèmes d'une intensité sublime. En 1956, il s'exila pour 33 années en Europe puis au Canada, où il obtint la citoyenneté.

En 1989, après la publication hongroise de son autobiographie Les beaux jours de l'enfer* (publié à l'origine en anglais en 1962, toujours disponible dans cette langue sur les sites cybermarchands), Faludy, considéré comme un précurseur de Soljénitsyne, réintégra son pays de naissance. Il devait être l'un des intervenants clefs des célébrations du cinquantenaire du de la révolution de Budapest et publier le troisième volume de ses mémoires.

* Le livre a été édité chez J. Didier en 1965 et est actuellement épuisé.

15.04 2015

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