La communauté éditoriale n'est pas restée en marge de la mobilisation autour de la détention d'Ingrid Betancourt. Dès les premiers jours de janvier, Le Seuil publiait la lettre que l'otage franco-colombienne avait fait parvenir en novembre à sa famille et les réponses de ses enfants : Lettres à maman par-delà l'enfer, avec une préface d'Elie Wiesel. Ont suivi les biographies Ingrid Betancourt, femme courage ! d'Eric Raynaud (Alphée. Jean-Paul Bertrand, janvier) et Ingrid de Sergio Coronado (Fayard, février).

L'autobiographie d'Ingrid Betancourt parue en 2001 chez XO, La rage au cœur, a fait l'objet d'une réédition chez Pocket et d'un livre-audio chez Livrior (février, à l'occasion du sixième anniversaire de l'enlèvement). Un essai sur les enjeux de la libération de l'otage est venu compléter l'offre avec, chez Toute latitude, Ingrid Betancourt, par-delà les apparences, de Jean-Jacques Kourliandsky (avril), tandis que deux ouvrages revenaient sur les conditions de l'enlèvement du 23 février 2002 : Parce qu'ils l'ont trahie, d'Adair Lamprea, un de ses collaborateurs, chez Hachette Littératures, en coédition avec RFI (avril), et Ingrid Betancourt, dernier jour d'une femme en liberté, d'Alain Keler, le photographe qui l'accompagnait ce jour fatidique, chez Hugo & Cie, en coédition avec Reporters sans frontières (mai).

Sur la guérilla colombienne, on dispose de deux témoignages, l'un par un cadre des Farc : Confessions d'un guérillero, chez Choiseul (février), et l'autre d'un ex-otage : Evadé de l'enfer, de John Pinchao, chez Florent Massot (mai), ainsi que d'un essai : Les Farc : une guérilla sans fin, de Daniel Pécaut, chez Lignes de repères (juin).

Enfin, trois documents sur la politique et l'armée colombiennes : Colombie : derrière le rideau de fumée, histoire du terrorisme d'Etat, de Hernando Calvo Ospina, au Temps des cerises (février), Colombie, les heures sombres, de Forrest Hylton, aux Ed. IMHO, et, paru à point nommé chez ETAI : Colombie, unités spéciales, de Gilles Rivet (mai).