Le chiffre d’affaires de Bertelsmann a reculé de 2,8% l’an dernier, à 18,8 milliards d’euros, mais le bénéfice net a plongé de plus de 80%, à 405 millions d’euros, a annoncé le groupe allemand de média et d’édition, dans une conférence de presse à Berlin le 18 mars. Cet effondrement s’explique par une série de provisions ou de pertes exceptionnelles, le résultat d’exploitation ayant mieux résisté, à 1,8 milliard d’euros (-3,7%).
Les clubs de livres, de disques et de DVD aux Etats-Unis ont plombé les comptes et le groupe a décidé de s’en séparer. Random House, la branche édition, n’a pas retrouvé de best-seller pour maintenir les performances des années précédentes. La faiblesse du dollar a également contribué au recul du résultat, le groupe réalisant une partie importante de son activité aux Etats-Unis. Le chiffre d’affaires mondial de Random House a baissé de 5,6%, à 1,84 milliard d’euros, et le résultat d’exploitation a reculé de 4,9%, à 173 millions d’euros.
En France, la multinationale allemande est présente dans la chaîne du livre via les clubs et la librairie, le tout étant maintenant consolidé dans Direct Group France. « Notre chiffre d’affaires global a progressé de 1,4% à 681 millions d’euros en 2007, contre 672 millions d’euros l’année précédente », explique Karsten Diettrich, responsable de la communication. « France Loisirs a réalisé un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros, contre 383 millions d’euros (-0,8%). Avec les filiales canadienne, belge et suisse, l’activité atteint 431 millions d’euros, contre 437 millions d’euros en 2006 (-1,3%). Avec le Grand livre du mois, le chiffre d’affaires consolidé dans les clubs est de 467 millions d’euros, contre 471 millions d’euros l’année précédente (-0,9%). Le résultat d’exploitation est d’environ 10% », ajoute-t-il.
La branche librairie, qui comprend Alsatia, Livre et Compagnie et Privat, a totalisé pour sa part un chiffre d’affaires de 214 millions d’euros, en hausse de 7%. En revanche sa rentabilité reste inférieure à celle des clubs, avec un résultat d’exploitation de 6%. Le réseau de librairie est en cours de réorganisation et va passer sous l’enseigne chapitre.com.
L’activité du site Internet, contrôlée à 49% par Direct Group France, n’est pas consolidée dans ses comptes.
Bertelsmann, qui va également faire le tri dans ses clubs de livres en Europe, se montre très satisfait des performances de sa branche française. « France loisirs est très profitable et dispose d’un très bon management » a déclaré à La Tribune Thomas Rabe, directeur financier du groupe.
