Béatrice Duval, actuelle directrice adjointe domaine étranger des Presses de la Cité, a été nommée directrice-gérante de Denoël et prendra ses fonctions fin octobre. Dans cette filiale à 100% de Madrigall, société holding du groupe Gallimard, elle remplace Olivier Rubinstein, qui part début septembre pour Tel Aviv où il sera conseiller culturel et directeur de l'Institut Français.
« Je souhaite que Denoël retrouve sa place dans la littérature populaire de qualité », a précisé Antoine Gallimard, P-DG du groupe, à Livres Hebdo, rappelant les grands auteurs du catalogue, Henri Vincenot, René Barjavel, Maurice Denuzières, Paul Guimard ou, plus récemment, Gilbert Sinoué et Pierre Pelot. Il ne cache pas que la maison, qui emploie une quinzaine de salariés, est aujourd'hui déficitaire. « Le rôle de Béatrice Duval sera de redynamiser la société, surtout du côté romanesque », ajoute-t-il, soulignant « le côté très enthousiaste et sans a priori » de la nouvelle directrice.
Béatrice Duval, 52 ans, a débuté comme lectrice pour J'ai Lu, dont elle est devenue directrice littéraire en 1998. En 2000, elle passe chez Fleuve noir comme directrice littéraire, puis rejoint Calmann-Lévy en 2006, où elle est nommée directrice littéraire en 2009. La même année, elle est appelée par Les Presses de la Cité pour s'occuper de la littérature étrangère.
A ses différents postes, elle a été l'artisan de nombreux succès: les livres tirés de la série télévisée X-Files, celui tiré du film Titanic et la série Le journal d'un vampire de L.J Smith (J'ai Lu), Le Diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger, la série Myron Bolitar de Harlan Coben, les polars francs-maçons d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne, les ouvrages qui ont inspiré la série télévisée Gossip girl (Fleuve noir), Mange, prie, aime d'Elizabeth Gilbert, Robe de marié de Pierre Lemaître et Le Chuchoteur de Donato Carrisi (Calmann-Lévy).
Aux Presses de la Cité, elle a publié en mars dernier le roman de Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, l'un des événements du dernier Salon du livre de Paris, et encore 18e dans notre palmarès des meilleures ventes de romans du 26 août.