Les éditions du Seuil publieront le 3 octobre Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie, un ouvrage collectif rassemblant 17 auteurs et autrices en soutien à la Palestine.
Les droits d’auteur seront intégralement reversés à l’ONG Médecins du Monde, une manière de « contribuer, modestement, au soutien à la population palestinienne » explique Vassili Sztil, éditeur de l'ouvrage interrogé par Livres Hebdo.
Parmi les contributeurs figurent des écrivains palestiniens, franco-palestiniens et français comme par exemple Annie Ernaux, Aurélien Bellanger, Maylis de Kerangal ou encore Doha al-Kahlout et Jadd Hilal. Chacun signe un texte court dédié à Gaza et au devenir de la Palestine, dans une démarche commune : « Dire l’indignation collective face au sort réservé au peuple palestinien ».
Urgence de la situation
Dans un communiqué accompagnant la parution, les participants expliquent : « Il s’agit, comme lors des moments les plus tragiques de l’histoire, de faire entendre la force de la littérature pour ressentir la douleur humaine, exprimer la valeur et la dignité de chaque vie. »
Pour Vassili Sztil, « le livre a été imaginé et construit dans l’urgence de la situation de famine à Gaza, à la fin du printemps 2025, alors que les voix s’élevaient face au blocus complet par Israël de l’aide humanitaire. Ces voix françaises et palestiniennes ont accepté de se mêler dans leur diversité pour fédérer autour de la Palestine et de Gaza, devenues causes universelles ».
Reconnaissance officielle
La publication intervient dans un contexte politique marqué. En France, la question de la reconnaissance d’un État palestinien continue d’animer le débat public. Annoncée depuis plusieurs mois par Emmanuel Macron, cette reconnaissance devait être officialisée ce lundi 22 septembre, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le 18 septembre, le président avait déjà réaffirmé sur une chaîne israélienne son soutien à la création d’un État palestinien. Dans le même temps, plusieurs personnalités du monde artistique (parmi lesquelles Charlotte Gainsbourg, Raphaël Enthoven ou Joann Sfar) ont exprimé leur désaccord avec cette prise de position dans une tribune collective publiée par Le Figaro.
Les 17 contributeurs sont Doha al-Kahlout, Joseph Andras, Aurélien Bellanger, Patrick Chamoiseau, Alain Damasio, Nour Elassy, Yara El-Ghadban, Annie Ernaux, Brigitte Giraud, Jadd Hilal, Karim Kattan, Maylis de Kerangal, J.M.G. Le Clezio, Édouard Louis et Nan Goldin, Sylvain Prudhomme, Atiq Rahimi et Éric Vuillard.
