Si vous ne deviez retenir qu’un seul Babel ?
Le mur invisible (1992) de Marlen Haushofer, que nous remettons souvent en avant. Je l'avais lu à mon arrivée au Quai des brumes en 1998. Le récit de l'enfermement de cette femme, de sa vie comme de sa survie, porte en lui toute l'angoisse nucléaire des années 1970 qui revient en force aujourd'hui. Rien qu'en lisant le prologue, on sait que ça ne va pas être gai, mais on est vraiment happés dedans !
En quoi la collection séduit-elle votre clientèle ?
Il y a 25 ans, Actes sud était plus jeune et considéré comme une petite maison atypique. Depuis, elle a beaucoup grandi et évolué, et je pense que le public a rapidement associé Babel et Actes Sud, surtout parce qu'au niveau des polars, c'est une des rares collections très identifiées. D'habitude, les gens ne font pas trop attention aux différents types de poche.
Pour finir, une anecdote au sujet de Babel ?
White Palace de Glenn Savan a un succès fou auprès de nos clients et du reste de l'équipe. C'est vraiment une histoire atypique, cette histoire d'amour qui n'en est pas non plus tout à fait une, puisque ça reste du Actes sud quand même... On est déjà à 996 exemplaires vendus de la nouvelle édition, et on s'est battus pour l'obtenir parce que le roman a été temporairement en rupture de stock. On a vraiment fait le siège pour convaincre Actes sud, alors que ce n'est pas dans nos habitudes.