Le 5
e Prix littéraire du
Monde a été décerné, mercredi 6 septembre à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, à Paris (13
e), à Alice Zeniter pour
L'art de perdre, paru le 16 août chez Flammarion. Elle succède à Ivan Jablonka, distingué
en 2016 pour
Laëtitia ou la fin des hommes (Seuil).
Révélation de cette rentrée littéraire,
L'art de perdre revient sur les origines algériennes de l'auteure, dépeignant ainsi une fresque familiale où le destin de trois générations successives navigue entre la France et l'Algérie. A travers l'histoire de son grand-père harki et de son père, Alice Zeniter narre surtout l'histoire d'un silence, celui qui ronge sa famille depuis leur départ de l'Algérie, pendant la guerre d'indépendance.
L'art de perdre revient sur les conséquences d'une décision qui bouleverse une famille à jamais.
Le roman d'Alice Zeniter a remporté, le 3 septembre,
le Prix des libraires de Nancy et des journalistes du Point et figure dans les premières sélections du Goncourt et du Renaudot ainsi que celles du Prix du Patrimoine et du Prix Landerneau des lecteurs et dans la sélection France Inter/JDD.
Elle était en compétition avec Jakuta Alikavazovic (
L’avancée de la nuit, L’Olivier), Sorj Chalandon (
Le jour d’avant, Grasset), Marie Darrieussecq (
Notre vie dans les forêts, P.O.L), François-Henri Désérable (
Un certain M. Piekielny, Gallimard), Patrick Deville (
Taba-Taba, Seuil), Pierre Ducrozet (
L’invention des corps, Actes Sud), Anne Godard (
Une chance folle, Minuit), Camille Laurens (
La petite danseuse de quatorze ans, Stock), Monica Sabolo (
Summer, JC Lattès) et Pierre Souchon (
Encore vivant, Rouergue).
Créé en juin 2013 lors des Assises internationales du roman, le prix littéraire du
Monde est présidé par Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien, et composé pour moitié de journalistes de la rédaction et pour moitié des plumes du
Monde des livres, le supplément littéraire du jeudi.