Dictionnaires

Près de deux millions de dictionnaires de français ou bilingues ont été vendus entre août 2012 et juillet 2013, soit un recul de 7,6 % selon Ipsos. En valeur, le repli est plus important, à - 8,8 %, pour un chiffre d’affaires cumulé à 25,4 millions d’euros. En 2004-2005, il s’était vendu plus de 3 millions de dictionnaires, pour un chiffre d’affaires estimé à 52 millions d’euros.

Deux facteurs expliquent le recul du prix moyen dans ce rayon. Les éditeurs ont baissé leurs prix en grand format, mais cette tendance s’est stabilisée depuis 2010. Ils ont aussi multiplié les éditions de poche, une autre façon de s’adapter à une demande très sensible à la concurrence de contenus disponibles sur Internet. En français, le poche représente maintenant 45,1 % des volumes, contre 42,3 % en 2004-2005. Toujours dans le rayon du français, les dictionnaires spécifiquement conçus pour les scolaires (« junior », « major », « collège », etc.) atteignent maintenant 35,5 % des ventes, contre 22 % auparavant. En bilingues, le poche en est à 74,3 % de part de marché, contre 65,6 %. En conséquence, si le marché s’équilibre presque parfaitement en volumes entre les dictionnaires de français et les bilingues, ces derniers ne représentent en valeur que 37,4 % des recettes. La répartition par langues varie peu (46 % pour l’anglais, 23,3 % pour l’espagnol, 9,4 % pour l’allemand, 6,8 % pour l’italien).

Le leader du marché reste Larousse (filiale d’Hachette Livre), qui a même renforcé sa position : 55,2 % en français (53,7 % il y huit ans). Le Robert (appartenant à Editis) a progressé également (25,9 %, contre 22,2 %). Les deux se sont développés aux dépens d’Hachette (10,4 % contre 14,9 %), aussi en recul sur les bilingues (13,2 % contre 21,9 %), pourtant les moins chers. Larousse a fortement progressé en bilingues (42,5 % contre 53,7 %, Le Robert plus légèrement (18 %, contre 16,9 %). La saisonnalité de la demande est stable, avec 35 % des ventes réalisées en juillet et août. Mais pour le moment, aucun appareil statistique ne permet de mesurer le marché numérique, qui s’est développé sous forme d’applications destinées aux smartphones et tablettes. Hervé Hugueny

11.10 2013

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