Imaginaire

Dans les coulisses de "C’est plus que de la fantasy", le nouveau podcast de Lloyd Chéry

Lloyd Chéry, créateur des podcasts C'est plus que de la SF et C'est plus que de la fantasy - Photo Christophe Schlonsok

Dans les coulisses de "C’est plus que de la fantasy", le nouveau podcast de Lloyd Chéry

Déclinaison de « C’est plus que de la SF », le nouveau podcast « C’est plus que la fantasy », animé et produit par Lloyd Chéry s’ouvre ce 2 septembre avec Anne Besson comme première invitée. Pour son créateur, ce nouveau rendez-vous est aussi le moyen d’accompagner le développement de ses activités éditoriale et événementielle.

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Par Charles Knappek
Créé le 02.09.2022 à 20h40

Une formule qui marche. Deux ans après avoir créé avec ActuSF le podcast "C’est plus de la SF", c’est cette fois en solo que le journaliste Lloyd Chéry anime et produit "C’est plus que de la fantasy."

Chaque vendredi, ce nouveau rendez-vous disponible sur Apple, Spotify, Podcast Addict et Deezer donnera la parole à des auteurs, illustrateurs et scénaristes ainsi qu’à des universitaires spécialistes de la fantasy. Le premier épisode a pour invitée l’universitaire Anne Besson et propose une introduction à l’histoire du genre dans les littératures de l’imaginaire.

Pour ce lancement, Lloyd Chéry a pu capitaliser sur le succès de "C’est plus que de la SF" et de son modèle économique résolument premium. Fort de ses 20 000 auditeurs uniques, "C’est plus que de la SF" – un nouvel épisode tous les lundis – approche du million d’écoutes cumulées en deux ans et enregistre en moyenne 10 000 nouvelles écoutes chaque semaine. Sa rentabilité est assurée par les éditeurs eux-mêmes qui financent certains épisodes pour accompagner le lancement de leurs nouveautés.

Le même modèle prévaut pour "C’est plus que de la fantasy", également conçu dans une logique de réponse aux attentes du marché. Lloyd Chéry indique avoir eu le déclic au dernier festival d’Angoulême : « Plusieurs éditeurs m’ont dit qu’ils me suivraient si je lançais un podcast dédié à la fantasy et se sont engagés à préacheter des épisodes, se remémore-t-il pour Livres Hebdo. Avant même son lancement, le podcast était déjà rentable. »

Création d’un studio éditorial...

Récemment installé rue de Santeuil à Paris, dans les locaux en cours de réhabilitation de l’université Sorbonne Nouvelle Paris III, le podcasteur déborde de projets. Également journaliste au Point et intervenant régulier dans le cadre de masterclass et rencontres en lien avec l’imaginaire, il souhaite étendre ses activités aux domaines du beau-livre et de l’événementiel. « Mon idée est de développer un studio éditorial au début de l’année prochaine », confirme l’intéressé. Déjà à l’initiative du mook Dune, suivi en 2021 de Tout sur Dune, tous deux coédités par L’Atalante et Leha et cumulant 22 000 exemplaires vendus, Lloyd Chéry avait aussi organisé en 2021 un festival Dune en marge de la sortie au cinéma de l’adaptation réalisée par Denis Villeneuve.

...et d’un prix de la meilleure BD de SF

Les deux expériences, concluantes, en appellent d’autres. Car, si les podcasts sont là pour « aiguiller les consommateurs », ils fédèrent aussi une communauté que leur créateur peut mettre à contribution sur ses autres projets (crowdfunding pour de futurs mooks, participation à des festivals...). Un nouveau mook, vraisemblablement consacré à l’univers de Blade Runner, est notamment en cours de réflexion. « Ce sera toujours en coédition, mais je me positionnerai cette fois comme coéditeur via ma structure », détaille Lloyd Chéry.

À plus brève échéance verra aussi le jour dès janvier prochain un prix de la meilleure BD française de science-fiction. Doté de 1 000 euros, il aura pour jury une sélection d’auditeurs de C’est plus que de la SF et devrait être remis dans une librairie parisienne. Il récompensera une œuvre publiée en 2022. « C’est plus que de la SF, et désormais sa petite sœur C’est plus que de la fantasy, sont devenus des labels, conclut Lloyd Chéry. La masse de produits culturels est aujourd’hui telle que les producteurs de contenus culturels doivent se battre pour capter l’attention. Dans ce contexte, la recommandation, notamment incarnée par les podcasts, gagne du terrain. C’est un cercle vertueux. »

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